Après une décennie de développement chaotique – et plusieurs rumeurs d’abandon – The Flash débarque enfin dans nos salles obscures. Le film porté par Ezra Miller devait redistribuer les cartes au sein d’un univers cinématographique en pleine décrépitude tout en célébrant les super-héros de l’écurie DC – Barry Allen en premier lieu. Il s’agit de la première apparition solo du protagoniste dans un film en prise de vues réelles. Devant la caméra d’Andy Muschietti, Ezra Miller affronte son passé et utilise le voyage dans le temps pour sauver sa mère et éviter la prison à son père.
La libre adaptation de l’arc Flashpoint entendait transporter le spectateur dans une réalité alternative où Superman n’existe pas et personne ne peut sauver la Terre lorsque Zod débarque pour la terraformer. Aux côtés de Batman (Michael Keaton) et de son double du passé, Barry s’engage dans une course contre-la-montre pour retrouver Kal-El et empêcher l’extinction du genre humain. Ce spectacle de tous les instants, que l’on aime ou pas, arrive à un moment charnière pour la licence DC. Sous l’égide de James Gunn et Peter Safran, la saga s’apprête à être totalement rebootée. Si certains acteurs ont déjà été congédiés, les dés ne sont pas encore jetés pour Ezra Miller et son héros.
Si c’est sans aucun doute le box-office qui jouera un rôle crucial dans la décision de faire revenir l’homme le plus rapide ou non, la narration a pris le soin de laisser la porte ouverte à une suite. Ainsi, la conclusion pose de nombreuses questions quant au chemin que devront emprunter les prochains films pour faire écho ou au contraire renier cette continuité. On fait le point.
Le multivers de la folie
Au terme de son voyage délirant dans le multivers, Barry Allen a bousculé l’ordre établi. Alors qu’il croit être rentré dans sa réalité, le super-héros découvre que son Batman a disparu. En lieu et place de Ben Affleck, c’est George Clooney qui fait un retour triomphant. Avec ses allures de scène post-crédits, cette conclusion confirme ce que les aficionados de DC avaient déjà deviné : les mondes sont entrés en collisions et plus rien ne sera comme avant. Plusieurs versions des héros se confrontent et s’apprêtent à donner naissance à une nouvelle ère pour les super-héros.
S’il parait assez peu probable que ce retour de Clooney fasse l’objet d’un film, le clin d’œil ne manque pas d’intérêt. Mais n’est-elle pas un peu vaine ? James Gunn semble avoir été convaincu par la proposition d’Andy Muschietti mais est-il prêt pour autant à lui confier un film dans sa saga ? Le nouveau DCU veut faire table rase du passé et convoquer les visages de l’ère Snyder n’est sans doute pas une bonne idée. Barry Allen a néanmoins une marge de manœuvre avec le DC Elseworlds.
Face au succès des métrages Joker et The Batman, Warner Bros. n’a pas pu se résoudre à enterrer les deux suites. À la place, ces versions du justicier de Gotham et son antagoniste poursuivront leur route sans entrer en conflit avec l’intrigue principale. Barry Allen pourrait facilement se trouver une place sous cette bannière, s’il se détache néanmoins de son esthétique beaucoup moins léchée que celle des films de Todd Phillips et Matt Reeves. Cela laisse aussi le champ libre à une suite d’Aquaman si le public répond présent lors de la sortie du second volet porté par Jason Momoa.
Une scène inutile… à moins que ?
La première – et seule – véritable scène post-crédit arrive quelque temps plus tard et met en scène Arthur Curry alias Aquaman en pleine beuverie avec Flash. Aux abords d’un bar, le héros s’écroule dans le caniveau et est abandonné par son comparse. À priori, les informations à glaner sur l’intrigue de Le Royaume Perdu sont assez maigres. Pour autant, la scène pourrait avoir une autre signification si l’on prend en compte le changement de réalité vécu par Barry Allen. Cette version d’Aquaman n’est pas celle que l’on connaît, et Arthur Curry pourrait tout simplement ne plus avoir de pouvoirs. Après tout, Barry Allen se contente de lui dire qu’il est le même gars amical que dans sa précédente réalité, sans mentionner ses aptitudes.
Les prochains mois promettent dans tous les cas d’être assez décisifs pour The Flash et plus généralement l’ensemble des personnages de l’ère Snyder qui n’ont pas encore été congédiés. Le box-office jouera sans doute un rôle essentiel dans les décisions prises à la fois par DC et Warner Bros. Le prochain rendez-vous est fixé à cet été avec Blue Beetle, le 16 août précisément. D’ailleurs, James Gunn vient de préciser un élément important au sujet du film et de l’avenir du personnage principal.
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Ouais, ou alors elle est simplement là pour nous montré que Barry a réellement remis les choses en place et retrouvé son univers, faisant en sorte que son père retourne en prison après avoir pris conscience des responsabilités de son pouvoir et avoir vu que Batman n’était plus le même à la sortie du tribunal. Si aucun des personnages que l’on rencontre dans le multivers et dans les réalités alternatives n’ont le même visage, il serait étonnant que Aquaman lui ait gardé le sien.