Depuis déjà quelques années, les vélos classiques ou à assistance électrique ont la cote. Selon les chiffres du Ministère de la Transition écologique, 2,5 millions de vélos (dont 730 000 à assistante électrique) auraient été vendus cette année. Parmi eux, 25% auraient été utilisés une à trois fois par semaine pour des raisons personnelles ou pour se rendre au travail. Un engouement massif, qui a poussé le gouvernement à annoncer un plan d’investissement massif de 2 milliards d’euros d’ici à 2027, afin d’adapter les infrastructures hexagonales.
La fin de vie des vélos pose question
Si les vélos connaissent un succès exponentiel, la gestion de leur fin de vie est beaucoup moins idyllique, rapporte Usbek & Rica, en citant une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Au total, 30 000 tonnes de vélos et de trottinettes seraient jetées chaque année “dans les ordures ménagères résiduelles, les encombrants et les déchetteries“. Seules 7 700 tonnes seraient collectées en vue d’une réparation, ou d’une revente de pièces détachées.
Concrètement, les cadres et parties en métal peuvent assez facilement être refondus en vue de leur recyclage, mais ce n’est pas le cas des pièces en caoutchouc, des plastiques, ou des composants électriques présents sur les VAE. Jusqu’à l’arrivée de la loi anti-gaspillage et des démarches gouvernementales en faveur d’une économie circulaire adoptée au début de l’année 2020, il n’existait aucune règlementation pour la prise en charge des vélos en fin de vie.
Si les vélos sont très peu recyclés, l’Ademe estime pourtant que la quasi-totalité d’un vélo est recyclable. L’objectif des prochaines années sera donc de rendre viables et accessibles les filières de recyclage, en misant sur des taux de collecte, de recyclage et de réemploi qui devront respectivement atteindre 25 %, 62 % et 14 % du volume total des appareils mis en circulation d’ici l’année 2027.
Éduquer les professionnels, mais aussi les particuliers
Reste qu’en France, la culture de la réparation et de l’occasion n’est pas encore entrée dans les mœurs. La durée de vie d’un vélo dans l’Hexagone n’est que de cinq ou six ans, contre le double dans certains pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas. Aujourd’hui, 4500 points de vente et enseignes proposent aujourd’hui des offres de reprises (dont 325 rien que pour Décathlon), mais qui s’accompagnent presque toute d’une obligation d’achat en neuf pour le client. Reste que la mise en place de ces filières est lente, et souvent mal déployée en matière de communication, et que l’initiative n’encourage pas le développement du marché de la seconde main.
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Les offres de reprise de Décath ne font pas du recyclage ensuite. Les vélos finissent dans la poubelle derrière le magasin.
J’ai quand même un doute sur la durée de vie moyenne annoncée de 5 à 6 ans quand je vois les vélos sur la route. Bcp sont largement plus vieux que cela.
Et comment ils pensent recycler un cadre en carbonne ?????
Il y a eu plein de vélos de m*r*e vendus pendant des années qui peuvent être recyclés en déchetterie, et il y a eu aussi avant de bons vélos en acier qui peuvent avoir une seconde vie. Moi j’avais envie d’un gravel, j’ai racheté un vieux VTT acier de 1994 (un decath d’ailleurs) haut de gamme et de bonne construction, puis j’ai utilisé des pièces d’un vieux route qui ne me servait plus. Maintenant j’ai un gravel pas neuf, mais à moi. On jette bien trop facilement aujourd’hui. Et d’un autre côté, les aides ayla mobilité concernent essentiellement les VAE neufs, donc non seulement ça encourage à acheter neuf, mais en plus à acheter un électrique qui sera encore plus difficile à recycler. Alors que le VAE n’est pas adapté à tout le monde.