J-7. Sur le papier, The Flash réalisé par Andy Muschietti a tout pour devenir l’obsession super-héroïque du moment. Dans un univers cinématographique en décrépitude, la proposition de DC a quelques bons arguments en sa faveur. Elle est adaptée d’une série de comics loin d’être inintéressante et son metteur en scène a fait ses preuves à plus d’un titre. Le cinéaste, à qui l’on doit Ça et Ça : Chapitre 2 pourrait bien être le seul capable de remettre DC sur de bons rails.
Mais pour ceux qui décident de voir le verre à moitié vide, la vacuité d’une telle proposition prime sur l’engouement de retrouver Barry Allen et une myriade d’autres personnages (légendaires et nouveaux). Lors des premières projections, organisées à la Cinema Con de Las Vegas, les réactions avaient néanmoins été plutôt enthousiastes. Même Tom Cruise avait loué la copie visuelle et narrative de cette aventure au sein du multivers. À l’approche de la sortie, annoncée pour le 14 juin prochain dans nos vertes contrées, les premières critiques pleuvent. Dans le pays de l’Oncle Sam, The Flash divise.
À la fois le meilleur film de super-héros et une déception
Sur Rotten Tomatoes, 73% des critiques approuvées par le site sont positives. C’est un joli score qui lui permet de pour l’instant se hisser à la cinquième place du classement des films DC. Il s’installe juste derrière Harley Quinn : Birds of Prey (79%). Les prochains jours devraient néanmoins véritablement acter cette réception positive, la majeure partie du monde n’ayant pas encore pu se prononcer.
Pour Variety, référence sur tout ce qui a trait aux salles obscures, The Flash est une déception. Si le journaliste Owen Gleiberman applaudi la performance de l’interprète de Barry Allen, il déplore dans le même temps une narration écrase le parcours du personnage au profit de l’action et des références à l’écurie. “Il méritait mieux, et nous aussi”.
Rolling Stone est beaucoup plus convaincu et n’hésite pas à qualifier le dernier-né de Warner Bros et DC Films comme le “meilleur film de l’époque moderne des super-héros, issu de cette collaboration moderne post-Nolan Warner/DC. Il s’appuie sur la promesse que Wonder Woman de Patty Jenkins. Vous pouvez faire des super-héros sombres pas inutilement noir abysse”.
Entertainement Weekly espère de son côté qu’en cas de suite, celle-ci s’écartera de la notion de multivers bien trop présente dans le panorama super-héroïque depuis que Marvel s’y essaie. Il mentionne un “b***** de voyage dans le temps”. Les effets numériques ne seraient pas non plus du meilleur effet à en croire le critique.
Enfin, IGN parle d’un film marchant à l’action, mais avec “l’un des troisièmes actes les plus ambitieux et lourd” depuis longtemps. Le média ajoute que le film réussi néanmoins “à garder l’arc de Barry Allen au cœur de tout”.
Mais ça raconte quoi ?
The Flash nous plongera plusieurs années après les événements de Justice League, dernière apparition de Barry Allen au cinéma. Le jeune super-héros va découvrir que sa vélocité lui permet de voyager dans le temps. Il va l’utiliser pour sauver sa mère assassinée et éviter la prison à son père. Mais les conséquences d’un tel voyage sont loin d’être anodines. En changeant le cours du temps, Flash a fait disparaître tous les méta-humains de la surface de la Terre. Lorsque le Général Zod débarque sur la planète bleue pour l’anéantir, Clark Kent n’existe pas. Heureusement, le multivers regorge de surprise. Un Batman alternatif – pas celui de Ben Affleck – va venir sauver la mise.
Ce chevalier noir n’est pas inconnu au bataillon puisqu’il s’agit de celui incarné par Michael Keaton chez Burton. Ben Affleck sera aussi du voyage à en croire les images partagées par Warner Bros depuis quelques mois. D’autres surprises sont au programme, le réalisateur s’est confié sur un caméo pour le moins inattendu. Rendez-vous mercredi prochain pour découvrir la nouvelle course de l’homme le plus rapide du monde.
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