Jugé dangereux, ce smartphone Motorola écope d’une amende en France

Cette semaine, l’ANFR (Agence nationale des fréquences) a infligé une amende au fabricant américain. Plutôt connue à la fin des années 2000, la marque s’était faite plus discrète sur le marché depuis l’arrivée du téléphone intelligent. Elle a récemment fait son grand retour, en passant elle aussi le cap du pliant.

Reste que son positionnement ne correspond pas tout à fait aux normes françaises. L’ANFR vient de sanctionner la société Motorola d’une amende de 7500 euros. En cause, son modèle Motorola Edge 2020, qui affiche un DAS (débit d’absorption spécifique) tronc supérieur à la valeur limite, affichée à 2W/kg. Avec 2,12W/kg au compteur, le smartphone sorti en 2020 a rapidement été sommé de se remettre en conformité.

Motorola revoit sa copie… et c’est encore pire

Après l’annonce de sa mise en demeure, le fabricant a été exhorté de prendre toutes les mesures appropriées pour mettre fin aux non-conformités constatées par l’ANFR, y compris sur les appareils déjà en circulation. La marque s’est exécutée, au moyen d’une première mise à jour destinée à réduire la puissance de son smartphone. Dommage, le déploiement de ce patch correctif n’a pas vraiment arrangé les choses. En réalité, c’est même l’inverse qui s’est produit : le DAS tronc des Motorola Edge est passé de 2,12W/kg à 2,24W/kg.

Toujours non conforme à la législation en vigueur, Motorola a finalement dû déployer une seconde mise à jour, cette fois concluante. Les appareils de la marque affichent désormais un DAS tronc de 1,5W/kg, confirme l’ANFR, ce qui est en dessous de la limite imposée. Le régulateur français a pris acte de cette mise à jour, mais a tout de même tenu à infliger une amende administrative symbolique de 7500€ à Motorola. Pas de quoi impacter le bilan financier de l’entreprise donc.

Le DAS, c’est quoi ?

Exprimé en W/kg, le débit d’absorption spécifique (ou DAS) permet de “quantifier l’énergie transportée par les ondes électromagnétiques et absorbée par le corps humain“, explique l’ANFR sur son site officiel. Concrètement, cette mesure vise à estimer et à contrôler l’exposition du public aux ondes électromagnétiques de certains appareils en cas de contact prolongé ou de proximité. Le DAS est mesuré selon trois types :

• Le DAS tête, qui correspond au niveau d’absorption des ondes électromagnétiques par le corps humain lorsque l’appareil est utilisé normalement, et donc en contact avec la tête. La limite DAS tête est de 2W/kg.
• Le DAS tronc, qui correspond au niveau d’absorption des ondes électromagnétiques par le corps humain lorsque l’appareil est porté dans une poche de veste ou de pantalon. La limite DAS tronc est de 2W/kg.
• Le DAS membre, qui correspond au niveau d’absorption des ondes électromagnétiques par le corps humain lorsque l’appareil est plaqué contre un membre. Cela peut correspondre à une simple tenue en main, mais aussi au port d’un smartphone sur un brassard pour les sportifs par exemple. La limite DAS membre est de 4W/kg.

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