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Changer notre ADN pourrait faire disparaître la douleur ?

Une mutation dans l’ADN pourrait supprimer la sensation de douleur, à la fois physique et émotionnelle selon une étude britannique.

Jo Cameron n’est pas une femme comme les autres. À 70 ans cette Écossaise a mené une vie paisible sans ne jamais connaître la douleur physique ou émotionnelle. Ce cas, unique au monde, a intrigué les scientifiques et les plus grands généticiens se sont lancés dans l’analyse de son ADN.

Des chercheurs du College of London, l’une des plus prestigieuses universités d’Angleterre, viennent de publier leur compte-rendu sur cette femme vraiment pas comme les autres. Repérée pour la première fois en 2013 suite à une chirurgie de la main réalisée sans anesthésie post-opératoire, Jo Cameron est depuis un sujet d’étude convoitée.

Elle a vécu 70 ans sans jamais souffrir

Au cours de sa vie, elle n’aurait d’ailleurs jamais eu de vraies “douleurs” physiques comme émotionnelles. Selon ses proches elle était capable de guérir très rapidement, notamment en cas de coupure ou d’ecchymoses. Selon les scientifiques, ce métabolisme particulier s’explique par deux mutations extraordinaires de son génome.

Elles sont toutes les deux liées à une enzyme, l’acide gras amide hydrolase, ou FAAH, responsable de la douleur. Des expériences ont déjà démontré que le niveau de douleur était bien plus faible sans le gêne FAAH. Si cette expérimentation n’avait été encore menée qu’en laboratoire sur des souris, c’est la première fois qu’une personne est née avec cette mutation.

Mais selon les scientifiques, qui viennent de publier un article dans la revue Brain, cette mutation du gène FAAH a des conséquences immenses. Dans le cas de Jo Cameron, ce sont des centaines de gênes, responsables de la rapidité de la cicatrisation ou encore de l’humeur qui sont eux aussi touchés par cette absence de FAAH.

Comprendre le génome, pas le changer

Andrei Okorokov, auteur principal de cette étude, explique que la découverte de ce gène mutant nommé “FAAH-Out” n’était finalement qu’un “bout de terre” au milieu d’un “vaste continent” qu’il fallait maintenant réussir à “cartographier”. Si ces découvertes peuvent donner de l’espoir aux malades chroniques, les scientifiques restent très prudents quant aux possibles applications d’une telle découverte.

Ils précisent que pour l’heure les recherches menées sur Jo Cameron permettent avant tout de comprendre le génome humain ainsi que son fonctionnement. L’idée n’est pas de passer une vie entière sans douleur, cela pourrait d’ailleurs être assez contreproductif. Bien qu’elle ne ressente rien, Jo Cameron est tout à fait capable de se brûler, développer des maladies ou même tomber en dépression.

Les scientifiques expliquent que si cette absence de douleur peut paraître comme une bénédiction, l’absence de réaction, surtout émotionnelle, est un vrai cauchemar dans la vie de tous les jours. D’un point de vue médical, Jo Cameron a contracté une dégénérescence articulaire sévère des hanches. Sans douleur cette dernière a été diagnostiquée trop tard et aucun traitement ne peut aujourd’hui la soigner complètement.

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4 commentaires
  1. faire disparaitre la douleur…..

    Voilà quelque chose de biens bête car c’est un des très rares indicateurs pour l’humains qu’il a un problème.
    Sans la douleur on ne sait pas si on a une inflamation par exemple et donc si on ne le sait pas ça s’agrave jusqu’à avoir un problème majeur…
    La science a du bon, mais parfois les scientifiques sont très cons.

Les commentaires sont fermés.

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