Le marché de la sextech est loin d’être un modèle d’écologie. Jeudi 18 mai dans l’émission Quotidien, la chroniqueuse Maïa Mazaurette posait la question de l’impact écologique de la sexualité moderne en France. Chaque année, estimait la spécialiste “les préservatifs, sex-toys et autres lubrifiants représentent à eux seuls 223 millions de tonnes de déchets“. Vraiment ?
Des chiffres démesurés… et erronés
Derrière ce chiffre impressionnant, le marché des sextoys, des cosmétiques sexuels et des préservatifs représenterait pas moins de trois tonnes de déchet par an et par Français. Une proportion démesurée, surtout si on la compare à l’impact écologique global imputé à chaque consommateur hexagonal, qui s’élève à “seulement” 5 tonnes par an et par personne, estime le ministère de la Transition écologique.
Les chiffres avancés dans Quotidien feraient de la sexualité la principale cause de production de déchets en France, à raison de 2/3 de notre impact annuel. Sans surprise, le constat est erroné tempèrent nos confrères de Libération pour leur rubrique de fact-checking CheckNews.
Une simple erreur de rapidité
En réalité, les chiffres avancés dans Quotidien proviennent d’une étude anglaise. Selon Maïa Mazaurette, les populations britanniques et françaises sont très similaires, aussi bien sur les plans démographiques que sexuels. La chroniqueuse se serait donc basée sur les résultats étrangers, en reprenant ces chiffres pour le compte de la France.
Reste que si la publication britannique mentionne bien 223 millions de tonnes de déchets annuels, elle précise que les sextoys, préservatifs, lubrifiants et pilules contraceptives ont un impact environnemental non négligeable, qui “contribue aux 222,9 millions de tonnes de déchets produits au Royaume-Uni en un an“. Les chiffres erronés de Maïa Mazaurette s’apparentent donc simplement à une erreur de traduction. La sexualité ne pèse pas 223 millions de tonnes de déchets, mais en représente une infime partie. Les secteurs les plus polluants restent le BTP et le gaspillage alimentaire.
La sextech pollue
Toutefois, si le marché de la sexualité n’atteint (heureusement !) pas les 223 millions de tonnes de déchets par an en France, le secteur est un gouffre écologique, pour lequel il n’y a encore que très peu d’encadrement légal. Absence de chargeur unique en dépit des réglementations européennes, matériaux opaques et objets jetables à l’obsolescence éclair, le secteur de la sexualité traîne encore de nombreux tabous, qui se répercutent à toutes les étapes de sa chaîne de fabrication.
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Je découvre ton travail grâce aux camarades podcasteurs de l’ADC, merci pour cet article et tout ce que tu fais pour nous informer sur la Sextech !
Aucune de ces batteries ne peuvent être remplacées et vous ne le signalez jamais dans les points négatifs dans vos publireportages donc le côté écologique, vous vous en foutez complètement…