En tant que gamers, nous nous sommes doucement habitués à des lancements en catastrophe pour les titres AAA. Ces jeux deviennent trop ambitieux, plaçant les équipes de développement devant des objectifs irréalisables. S’en suivent alors des sorties difficiles, accompagnées de bugs, même après de nombreux reports. Si cette tendance est d’autant plus flagrante sur PC qu’elle ne l’est sur consoles nouvelle génération, ce n’en est pas moins un fléau de plus en plus redondant.
Petit à petit, les joueurs sont contraints à diminuer leurs standards alors que la dure réalité rattrape les studios en quête d’aventures toujours plus réalistes et vastes. Pourtant, il arrive parfois que certains titres arrivent à nous surprendre dans cet océan de patch correctifs de dernière minute. C’est notamment le cas de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom. L’aventure en monde ouvert fait preuve d’un affinage surprenant, surtout pour le format et la puissance de la Switch. Aujourd’hui, le producteur de la franchise Eiji Aonuma se livre sur le développement du jeu qui a pris du retard par pure précaution.
Quand fini ne veut pas dire bouclé
Pour la licence Zelda, Nintendo ne lésine sur les efforts de polissage. À en croire une interview accordée au Washington Post, le jeu a subi un report d’un an qui n’était même pas nécessaire. Alors que cette suite à Breath of the Wild devait faire son entrée en 2022, un Nintendo Direct du mois de mars de la même année révélait le fameux retard. En réalité, il ne s’agissait pas d’une décision justifiée par des soucis de développement, mais bien d’un choix délibéré.
D’après les paroles du producteur : le jeu était déjà terminé au moment de cette annonce ! Mais afin de “s’assurer que tous les aspects du jeu soient 100% à la hauteur des espérances“, Tears of the Kingdom a profité de longs mois d’affinage supplémentaires. Nous aurions donc pu profiter de ce nouvel épisode depuis bien longtemps, mais rien n’aurait garanti une sortie dans un état parfait. La fonctionnalité de construction a demandé bien des tests en interne afin de s’assurer que tout fonctionne comme sur des roulettes.
Aujourd’hui, le jeu affiche un véritable sans faute. Cette vaste aventure réinvente les bases de Breath of the Wild pour forger une suite à en faire pâlir l’original. Poursuivre cette histoire dans un monde déjà réalisé a permis aux équipes d’offrir l’un des mondes ouverts les plus poussés à ce jour. Entre une physique de construction parfaite, des mécaniques intelligentes et une exploration toujours plus poussée, Nintendo nous offre l’un des meilleurs jeux de l’histoire sur l’une des consoles les moins puissantes (selon les standards actuels).
Comme quoi, miser sur l’expérience plutôt que des graphismes photoréalistes peut-être un pari gagnant. Starfield arrivera-t-il à prouver qu’il est possible d’allier les deux ? Seul le temps nous dira si les ambitions démesurées ont également nui au développement de ce titre. La prochaine sortie de Bethesda et Microsoft nous donne rendez-vous le 6 septembre prochain.
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