Passer au contenu

Bientôt un data-center flottant sur la Loire !

Une start-up française s’apprête à bousculer le petit monde des data-centers en installant le premier du genre flottant sur la Loire ! Ce projet à la fois innovant et respectueux de l’environnement pourrait être le précurseur d’un réseau de centres de données sur les fleuves et dans les ports.

Tout comme notre société se numérise, les port s’orientent vers l’ère des activités portuaires connectés (ou « Smart port »), explique le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). « La bonne stratégie d’un port est de se poser en carrefour d’innovations numériques et d’innovations d’usage en contribuant à l’émergence d’une smart city, durable, tournée vers la croissance verte », poursuit l’organisation. Et pourquoi pas transformer les ports en supports pour les data-centers ?

Une avancée technologique au service de l’environnement

Cette idée intéresse la start-up française Denv-R, basée en Loire-Atlantique, qui prévoit d’inaugurer un data-center flottant sur la Loire le mois prochain. Ce sera le premier du genre en France, et il marquera une étape majeure dans le monde des données. Ce système modulaire et déplaçable vise à répondre à plusieurs enjeux énergétiques et écologiques.

L’innovation principale de ce data-center est son système de refroidissement naturel. Le froid de l’eau généré par le mouvement du fleuve suffit pour refroidir les serveurs, éliminant ainsi le besoin de systèmes de climatisation coûteux et gourmands en énergie. Ce mécanisme, couplé au fait que le data-center est abrité dans un conteneur de taille réduite (surface maximale de 100 mètres carrés), assure une consommation énergétique minimale et une empreinte environnementale limitée.

Le prototype de Denv-R sera alimenté en partie par des énergies renouvelables et pourra accueillir jusqu’à quatre baies informatiques d’une puissance maximale de 200 kW. Ce projet vise à démontrer la viabilité de ce type de data-center, notamment en termes de sécurité, de fiabilité et de disponibilité. Si ce premier essai est concluant, Denv-R envisage d’installer d’autres data-centers sur des fleuves et dans des ports, et même d’explorer une version offshore qui utiliserait la puissance de la houle pour produire de l’énergie.

Le conteneur sera installé sur un flotteur développé par Geps Techno, une autre société locale spécialisée dans la récupération d’énergies marines et dans l’autonomie énergétique offshore. Un partenariat local qui souligne l’engagement de ces entreprises à favoriser l’innovation et la durabilité dans le secteur technologique.

Denv-R ne prévoit pas d’agir en tant qu’hébergeur, mais plutôt d’exploiter un réseau de data-centers pour des tiers. La start-up a déjà lancé une offre de cloud pour les entreprises et les collectivités. Les coûts réduits d’acquisition et de déploiement de ces centres de données flottants pourraient également les rendre attrayants pour les pays aux prises avec des problématiques géologiques, climatiques et énergétiques.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. Très bonne idée qui peut résoudre plein de probleme mais comment assurer la connectivité aux backbones ? Sur un fleuve ou offshore ça ne doit pas être évident…

  2. Super bonne idée, l’utiliser l’eau d’un fleuve pour refroidir des data center. Donc le principe, c’est pomper l’eau – froide – du fleuve, et rejeter l’eau – chaude – chauffée par les serveurs dans le fleuve. Du coup on augmente la température de l’eau du fleuve. Clap clap clap ! Bravo ! Bien ! On va bien dégommer la bio-diversité des fleuves comme ça.
    Et quand l’eau est déjà trop chaude à cause du climat on fait quoi ? On arrête les serveurs ? Parce que c’est déjà ce qui est fait avec les centrales nucléaires…
    Mais non ! On fait une dérogation ! Parce que la biodiversité et l’écologie, on s’en bat les c******s !

  3. Avec les épisodes de sécheresse qui vont augmenter en régularité, et donc assécher les fleuves comme l’été dernier, je doute de la validité du projet.

  4. D’accord avec Arnith, et en plus l’eau chaude s’évapore plus vite, donc le niveau d’eau va baisser plus vite.
    Déjà que tous les niveaux d’eau sont très bas…

  5. “respectueux de l’environnement” ? Dissiper directement de grandes quantités de chaleur dans les cours d’eau, donc in fine dans les masses océaniques – qui absorbent déjà une grande partie du réchauffement climatique – et donc accélérer les dérèglements qui les impactent, ne semble vraiment pas être la bonne idée…

Les commentaires sont fermés.

Mode