Un mois gratuit au programme FSD de Tesla, c’est peut-être la solution idéale pour mieux faire connaitre la technologie de conduite autonome du constructeur. L’option, toujours en bêta, est facturée 15.000 $ aux États-Unis : il faut vraiment le vouloir pour activer cette fonction (et avoir les moyens). Elon Musk a fait cette proposition, mais ce n’est pas pour tout de suite car le patron de Tesla a ajouté un critère important avant de proposer ce mois d’essai : que le FSD soit « super fluide ».
Un FSD « super fluide » avant d’offrir un essai gratuit
Le terme est volontairement flou. Certains conducteurs de FSD estiment que le système est déjà fluide, mais beaucoup d’autres ne font pas l’expérience d’un fonctionnement « fluide » avec ce système de conduite autonome. Musk a sa propre définition puisqu’il veut un FSD qui aille au-delà de la simple sécurisation de la conduite. Autrement dit, les conducteurs de Tesla ne sont pas près d’obtenir ce fameux mois gratuit ! Pourtant, l’enjeu est économique : pour chaque point de pourcentage de propriétaires que Tesla peut convaincre d’acheter un FSD, le constructeur pourrait générer environ 300 millions de dollars de revenus supplémentaires. L’opportunité est donc énorme…
Le taux de pénétration du FSD n’a jamais été divulgué par Tesla, mais il est estimé entre 15 et 20 % en Amérique du Nord, sur la base des données précédemment publiées par la société. À l’échelle mondiale, ce taux est probablement plus proche de 10 %, car Tesla a commencé à vendre le logiciel en 2016, à une fraction du prix actuel de 15.000 dollars (et sans toutes les fonctions disponibles aux États-Unis).
Pour augmenter le nombre d’acheteurs de FSD, Tesla pourrait rendre la propriété du FSD transférable aux nouveaux véhicules et aussi, donc, proposer des essais gratuits. La première option a toujours été écartée par l’entreprise. En revanche, Tesla n’est plus fermé à l’idée de la deuxième option… Le fait que Tesla ne propose pas encore ce mois d’essai témoigne des problèmes que posent le FSD en version bêta. La plupart des automobilistes utilisant actuellement le logiciel « forment » le système sans en tirer beaucoup de valeur. Dans de nombreux cas, conduire avec le FSD en dehors des chemins balisés des autoroutes est plus stressant que sans le FSD.
Enfin, les régulateurs posent aussi régulièrement des bâtons dans les roues du FSD. La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) américaine a récemment émis un avis de rappel volontaire pour le logiciel de Tesla afin de l’améliorer, auprès de 300.000 véhicules équipés du FSD. En fait de rappel, il s’agit d’une mise à jour logicielle.
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