Disney+ perd encore des abonnés et va augmenter ses prix

C’est l’heure du bilan pour Mickey. Après un début d’année assez compliqué, la firme de Bob Iger espérait remonter la pente à plus d’un titre. Disney annonce des revenus chiffrés à 21,8 milliards de dollars, soit 13 % de plus que l’année dernière à la même période. Le second trimestre est souvent celui où l’entreprise retrouve des couleurs et l’arrivée prochaine de grosses productions pour le cinéma devrait lui profiter à plus d’un titre. Néanmoins, la plateforme SVOD ne semble pas encore tout à fait tirée d’affaire. Ses pertes sont estimées à 659 millions de dollars. C’est moins que l’année passée où la note était beaucoup plus salée : 887 millions.

Loin d’être rentable, l’offre comprenant des productions issues de son catalogue d’animation et de ses licences iconiques telles que Marvel et Star Wars, accuse également une nouvelle vague de départs. 4 millions de foyers ont quitté le navire au cours des trois derniers mois. La récente hausse des tarifs sur certains territoires, dont les États-Unis, n’est pas à blâmer selon le PDG. Il estime que “l’élasticité des prix” est assez courante sur le secteur.

Forte de ce constat, la firme s’apprête d’ailleurs à revoir le tarif de l’une de ses formules à la hausse. L’abonnement supporté par la publicité – qui n’est pas disponible en France – conservera son attractivité. La version “Premium” sera facturée plus cher sur plusieurs territoires. Cette hausse s’accompagnera en revanche d’un ajout non-négligeable. Les séries et autres productions Hulu vont être intégrées à Disney+ dans le pays de l’Oncle Sam. Dans nos vertes contrées, c’est déjà un peu le cas, la plateforme n’étant pas disponible. Reste que les productions Hulu sont ajoutées au compte-goutte sur la plateforme française. Parmi les propositions récentes, on peut citer Only Murders in the Building et How I Met Your Father.

La France encore épargnée

Si Disney+ n’a que très peu doutes concernant ses augmentations successives sur le sol américain, ça ne sera pas la même limonade dans nos vertes contrées. D’ailleurs, depuis son arrivée en France en 2020, l’entreprise n’a augmenté qu’une seule fois ses forfaits et l’avait justifié par l’intégration de certaines productions plus matures issues des catalogues de la Fox et de Hulu.

La formule avec la publicité n’a depuis pas été annoncée et aucune révision tarifaire n’a pointé le bout de son nez. Il faut dire que si les Américains sont assez familiers avec les abonnements sur le petit écran, la France a quant à elle plutôt une culture marquée par le service public et les chaînes de la TNT. L’arrivée de Netflix a quelque peu redistribué les cartes, mais même le pionnier marche sur des œufs à chaque augmentation ou modification de conditions d’utilisation.

Reste à voir donc si Disney parviendra à atteindre ses objectifs. La plateforme espère dans tous les cas atteindre la rentabilité d’ici la fin d’année 2024. Bob Iger est, dans tous les cas, assez clair à ce sujet “l’augmentation des prix fait partie des choses que nous faisons pour atteindre ce but”.

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