Ce mardi 9 mai, France Inter présentait les 150 nouveaux mots qui feront leur entrée au dictionnaire Robert 2024. Sans grande surprise, les entrées de l’année concernent en grande majorité les nouvelles préoccupations technologiques et environnementales qui ont marqué le quotidien des Françaises et des Français ces derniers mois. Un “miroir tendu sur la société“, explique ainsi sur France Inter la directrice éditoriale du Robert Géraldine Moinard, qui ne concerne pas que les jeunes générations.
Métavers et Instagrammable
Les réseaux et les plateformes sociales sont à l’honneur cette année. Après “Instagrammeur” l’année dernière, c’est au tour du mot “instagrammable” de faire son arrivée au dictionnaire. Les technophiles ne seront pas en reste, puisqu’après NFT l’année dernière, bon nombre de termes liés à l’exploitation des cryptomonnaies font aussi leur entrée au dictionnaire, comme “métavers” “minage de cryptomonnaie“, “cryptoart” et “moissonnage de données“.
L’environnement en ligne de mire
L’environnement est aussi mis à l’honneur cette année. Pas de surprise à ce niveau-là, il s’agit de l’une des principales préoccupations sociétales du de notre époque. En 2024, il faudra donc compter sur “mégabassine”, “dette climatique“, “microplastique” ou encore “greenwashing”. Sur le marché tech, “indice de réparabilité” et la “zone à faible émission” font aussi partie de cette nouvelle sélection.
Autant de mots qui devraient nous permettre à l’avenir d’exprimer “de nouvelles craintes” sociétales, indique Géraldine Moinard. La crise climatique n’est d’ailleurs pas la seule concernée, puisque les lexicographes ont également validé “complosphère”, qui désigne les cercles de paroles complotistes, majoritairement présents sur Internet.
Et beaucoup d’autres
D’autres mots vont aussi faire leur apparition au dictionnaire Robert. En plus du mot belge “gayole” et du terme québécois “infonuagique” qui désigne les technologies de stockage en cloud, on retrouve aussi les termes “mégenrer” et “malaisant”. Le “mochi” et le “bibimbap” qui désignent deux spécialités japonaise et coréenne sont aussi au menu. Plusieurs anglicismes font aussi leur entrée au dictionnaire, comme “crush”, “ghoster” et “spoiler”.
Côté noms propres, la Première ministre Élisabeth Borne et le nouveau roi britannique Charles III font aussi leur arrivée au Robert, aux côtés de l’écrivain Kamel Daoud, du poète David Goudreault et de la philosophe Geneviève Fraisse.
Ce n’est pas le dico qui fait la langue
Comme chaque année, les choix des lexicographes et des linguistes concernant les nouvelles entrées au dictionnaire font débat. Il est toutefois nécessaire de rappeler que ce n’est pas le dictionnaire qui fait la langue. Qu’il s’agisse du Robert ou du Larousse, les nouvelles entrées servent avant tout à signaler l’usage pérenne de certains termes et expressions, ayant déjà fait leur arrivée au langage courant.
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