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C’est quoi ce filtre anti-arnaque pour protéger les internautes français ?

Les arnaques se multiplient sur internet, plus personne n’est à l’abri. Les escrocs ont mis au point des stratagèmes très élaborés pour voler les données confidentielles et les identifiants bancaires de leurs victimes. Le gouvernement tente une nouvelle approche pour limiter les cas d’escroquerie…

Un « filtre anti arnaque », c’est la solution imaginée par le gouvernement pour limiter les escroqueries en ligne qui menacent tous les internautes. Ce dispositif doit afficher une alerte quand on s’apprête à visiter un site web malveillant connu. Le filtre devrait être testé lors de la Coupe du monde de rugby en septembre avant d’être généralisé en 2024.

Un blocage de sept jours

Mais comment, dans la pratique, va fonctionner ce « filtre national de cybersécurité grand public », comme il a été baptisé ? D’après l’avant-projet de loi consulté par le média L’Informé, le système d’avertissement sera supervisé par une « autorité administrative », encore non désignée, qui sera chargée de constater une infraction en ligne sur les sites, parmi une liste précise. Les cas d’usurpation d’identité, de collecte des données personnelles de manière frauduleuse, déloyale ou illicite, le piratage informatique et les arnaques au paiement seront inclus dans cette liste.

Une fois l’infraction constatée, l’autorité pourra signaler l’adresse du site aux fournisseurs d’accès, aux résolveurs de noms de domaine (DNS) et aux éditeurs de navigateurs comme Chrome ou Safari, ainsi qu’aux navigateurs internes aux applications (celui de Facebook par exemple). Ils devront prendre toutes les mesures utiles pour empêcher l’accès à cette adresse et avertir les utilisateurs du risque encouru lorsqu’ils tentent d’y accéder. Le blocage durera au moins sept jours et pourra être prolongé tant que l’infraction persiste.

L’autorité pourra envoyer un courrier motivé à l’éditeur du site, s’il est connu, pour le tenir informé de la décision de blocage. Des recours sont possibles, l’éditeur sera ainsi en mesure d’envoyer des observations et des contestations. Lorsque ce sera le cas, une personnalité qualifiée désignée au sein du régulateur des communications électroniques (Arcep) sera chargée de contrôler les décisions de l’autorité administrative. L’autorité aura le pouvoir de signaler les irrégularités, voire de saisir le Conseil d’État si nécessaire.

Le texte, qui fait partie de la feuille de route des « 100 jours » d’Emmanuel Macron, prévoit également un volet transparence, avec notamment un rapport annuel compilant les différentes mesures prises par l’autorité en charge du blocage.

Plusieurs questions restent en suspens. L’internaute aura-t-il la possibilité de passer outre le filtre pour se rendre sur le site malveillant ? Qui désignera l’autorité administrative compétente ? Comment sera présenté le message d’avertissement, et quel contenu pour l’alerte ? Il faudra attendre les détails qui tomberont dans les prochaines semaines. Il s’agit quoi qu’il en soit d’un dispositif ambitieux et techniquement complexe qui va nécessiter un travail en commun de plusieurs acteurs.

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3 commentaires
  1. Bonjour

    Si cela est aussi efficace que Bloctel les hackers n’ont pas fini de se marrer……! déjà que les anti- virus sont devenus une vaste blagues il y a longtemps qu’ils les contournent tant qu’aux m.d.p ils utilisent les enregistreurs de frappes

    Cordialement

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