Bruno Le Maire veut donner des noms. Le ministre de l’Économie veut lutter plus efficacement contre les dérives du monde de l’influence, en affichant publiquement ses mauvais élèves. Invité sur France Info ce 3 mai 2023, l’homme politique a promis de “donner les noms des influenceurs qui n’ont pas respecté les règles dans les prochains jours“.
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L’influence n’est plus un Far West
Cette décision coup de poing de la part du gouvernement fait suite à de récents contrôles réalisés ces derniers mois par la DGCCRF. Sur 50 sites et créateurs de contenus contrôlés au premier trimestre 2023, 60% seraient en infraction, rapporte le ministre : “30 infractions sur 50 sites, c’est totalement inacceptable. Il y aura des sanctions, des injonctions et des poursuites pénales“.
Dans un communiqué partagé par le ministère et la DGCCRF, il est notamment précisé qu’aucun des 30 influenceurs et sites mentionnés “n’étaient transparents quant au caractère commercial de leur démarche et l’identité de la personne pour le compte de laquelle ils agissaient“. Accusées de publicité dissimulée, trompeuse ou de promotion de sites illégaux, les personnes concernées vont devoir rendre des comptes.
Name and shame
Cette première mesure promise par Bruno Le Maire devrait conduire à “18 injonctions de cesser des pratiques illicites, et à 16 procès-verbaux pénaux“, précise le communiqué. Dans les prochains jours, une liste de noms sera aussi dévoilée. La DGCCRF est une habituée du “name and shame“, qui consiste à divulguer publiquement les noms des contrevenants pour les dissuader de récidiver. Dans un métier en grande partie basé sur l’image, cette annonce pourrait provoquer un véritable raz-de-marée sur le marché encore balbutiant de l’influence.
Que contient la loi influence ?
Adoptée il y a quelques semaines à l’Assemblée, la loi influenceurs a pour objectif de réguler le métier de créateur de contenu, qui souffre encore d’un important vide juridique en France. Si cette dernière a d’abord provoqué une levée de boucliers contre le gouvernement, notamment à travers la diffusion d’une lettre ouverte signée par de nombreuses personnalités du milieu, elle s’est finalement imposée comme une mesure nécessaire pour endiguer les abus. Y compris chez les influenceurs, qui ont été nombreux à saluer l’initiative.
En ligne de mire, le gouvernement prévoir d’abord d’apporter un cadre légal aux publicités et aux placements de produits. Cela passera notamment par l’interdiction de promouvoir certains produits et services, mais aussi par l’obligation de mentionner les partenariats rémunérés de manière visible tout au long de la prestation commerciale. Bruno Le Maire a toutefois réitéré sa volonté de ne pas brider les métiers de l’influence, mais simplement de les encadrer d’un point de vue légal et éthique. “Je veux aussi que les influenceurs qui font un super boulot, qui sont dynamiques et créatifs, soient protégés contre les arnaques des autres influenceurs qui créent une mauvaise réputation d’une activité qui se développe en France“, a détaillé le ministre.
Après son adoption à l’Assemblée, la proposition de loi de régulation de secteur va poursuivre son cheminement démocratique. Hier, le texte a fait l’objet d’une présentation en commission des affaires économiques au Sénat, en vue d’un vote prévu le 9 mai prochain.
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C’est une première chose, mais si ces influenceurs devaient faire une publication/vidéo qui doivent rester en tête de leux flux pendant plusieurs jours/semaines… je pense que l’impact serait encore plus fort.
Bof, on connait déjà le nom de tous les politiques qui font nawak et ça change rien, pourquoi name-dropper les influenceurs changerait quelque chose ?
Ouais, on va les dénoncer en publiant leurs noms dans le journal officiel, beam dans leurs faces…
Sauf que je pense que le public sous leur influence n’ont pas ce genre de lecture donc ils seront dénoncé comment ?