Passer au contenu

Il y a plus de smartphones que d’humains sur Terre (et c’est un problème)

Le nombre de smartphones en circulation augmente plus vite que l’humanité.

En moins de dix ans, les smartphones se sont imposés comme un outil indispensable à notre quotidien. Pour communiquer, travailler ou se divertir, l’objet occupe une place clé dans nos sociétés contemporaines, et son importance continue de croître. Au point d’atteindre des volumes de ventes phénoménaux, rapporte une étude de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Malgré un marché en chute libre, les smartphones atteignent des sommets. En 2022, 8,58 milliards de forfaits téléphoniques étaient actifs dans le monde, pour un volume similaire de téléphones en circulation. Un chiffre d’autant plus impressionnant qu’il surpasse le nombre d’humains sur la planète, estimé à 7,95 milliards.

Plus de smartphones que d'humains sur Terre
© Statista

Plus de téléphones que d’humains, mais pourquoi ?

Considéré comme un accessoire de luxe dans les années 1990, le smartphone imprègne désormais toutes les couches de nos sociétés. Si les modèles plus haut de gamme côtoient facilement les 1000€, les plus modestes sont vendus à moins de 200€, ce qui facilite leur taux de pénétration dans les foyers les plus modestes.

Le mythe de l’iPhone a largement contribué à cette popularité grandissante à la fin des années 2000, et la baisse des prix a rapidement permis au marché d’exploser. En 2010, on comptait environ 4 milliards de smartphones pour 7 milliards d’êtres humains. Les courbes se sont finalement croisées aux alentours des années 2017, avant d’inverser la tendance en faveur du smartphone.

Avec 1,07 smartphone par humain sur Terre, la question de l’impact écologique est plus pressante que jamais. Il faut dire que ce chiffre déjà impressionnant ne prend pas en compte les appareils qui ne sont plus circulation, mais uniquement ceux reliés à un abonnement mobile actif. On peut donc imaginer que leur nombre réel est beaucoup plus important.

La double SIM, et après ?

Logiquement, cette omniprésence de nos smartphones pose de sérieux problèmes en matière d’écologie. Rappelons que le recyclage des batteries est encore balbutiant, et que les accumulateurs de charge sont de plus en plus envahissants (malgré plusieurs lois de régulation votées en Europe). De plus, le taux de réparabilité peine aujourd’hui à s’imposer comme un réel argument de vente.

Les raisons qui expliquent cette prolifération de smartphones en circulation sont multiples. Dans la majorité des cas, il s’agit de distinguer sa vie professionnelle de sa vie privée au moyen de deux téléphones distincts. Reste que l’option n’est pas des plus écologiques, et qu’elle peut être facilement résolue par l’utilisation d’un terminal à double SIM. À l’heure où le poids écologique des smartphones augmente de façon exponentielle, il faudra sans doute trouver de nouvelles solutions pour réduire le volume et l’impact environnemental du marché mobile.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : Statista

Mode