L’an dernier, les sources d’électricité propres, comme les renouvelables (éolien, solaire) et le nucléaire, ont représenté 39 % de l’électricité mondiale, selon un rapport d’Ember, un groupe de réflexion sur l’énergie. C’est du jamais vu, un record en la matière. Mieux encore, les énergies solaire et éolienne ont généré 12 % de l’électricité consommée dans le monde en 2022. Là aussi, c’est une première et tout indique que ce niveau va encore augmenter dans les prochaines années.
Le charbon toujours en force
Ember relève en effet que suite aux restrictions russes d’approvisionnement en énergie fossile pour l’Europe, les politiques publiques ont accéléré la mise en place d’alternatives au gaz et au pétrole. Tous les effets ne sont pas immédiatement quantifiables, mais à moyen terme les résultats devraient être au rendez-vous, réduisant ainsi la part des énergies fossiles nécessaires à la production d’électricité.
Mais d’ores et déjà, l’Union européenne est en tête pour l’utilisation d’énergie renouvelable, avec 22 % de l’électricité utilisée en 2022. Le solaire en particulier a enregistré une hausse spectaculaire de son utilisation : +24 % par rapport à l’année précédente. Dans le monde, le groupe Ember a compté plus de 60 pays qui tiraient plus de 10 % de leur électricité des énergies d’origine renouvelable.
Malheureusement, tout n’est pas rose dans ce tableau. Ainsi, le charbon est resté « la plus grande source d’électricité au monde, produisant 36% de l’électricité mondiale en 2022 », selon les auteurs du rapport. Et le charbon a vu son utilisation augmenter de 1,1 % entre 2021 et 2022. Les besoins ont été tels l’an dernier que de nombreux pays n’ont pas pu faire autrement que d’exploiter encore plus de charbon pour produire de l’électricité.
Malgré l’utilisation accrue d’énergies renouvelables et du nucléaire, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté : l’exploitation de charbon, de gaz et de pétrole ont provoqué des émissions de l’ordre de 12 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en 2022. Cela représente une progression inquiétante de 1,3 % d’une année sur l’autre. Toutefois, Ember estime que l’humanité a atteint le pic des émissions liées au secteur électrique. 2022 devrait marquer « la dernière année de croissance de l’énergie fossile ».
« C’est le début de la fin de l’âge fossile », peut-on lire dans le rapport. Une bonne nouvelle au bout du compte, puisqu’en 2023 la production fossile pourrait reculer de 0,3 %. Et la baisse sera plus importante dans les années à venir, grâce à l’apport de l’éolien et du solaire dont les capacités de production vont continuer à croître en même temps que les restrictions d’utilisation des énergies fossiles gagneront en force.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Il ne faut pas oublier que les éoliennes et le solaire sont intermittents et qu’il faut fatalement brûler du gaz ou du charbon pour prendre le relais lorsqu’il n’y a pas de vent, la nuit et les jours couverts… Donc non le fossile ne va va commencer à diminuer…
36% d’électricité d’origine charbon en 2021-2022 ? Je ne sais pas d’où vous sortez vos chiffres mais si ils s’avèrent justes, quid des cancellés ? Alors des clampins ne sont plus connectés à leur réseau d’électricité respectif depuis la nouvelle décade car les ENR n’ont pas décollées à + de 5% de production globale depuis 2020 et pas 22%. Où alors vous devez omettre les facteurs de charge et l’intermittence, et prendre en considération la part de solaire et de vent qui ne peut pas être dispatchée au moment où les usagés en ont le plus besoin. Ces deux là sont non pilotables avec des électrons non stockables à grande échelle sans vouloir inlassablement le rappeler non sans mal.
Selon les données de l’AIE sur le bilan des énergies consommées à l’échelle mondiale lors la dernière décennie (un vrai résumé socio-économique pas une année comptable hein), c’était de l’ordre ou oscillant autour de 50% d’électricité produite avec le charbon seul sans inclure dans ce pourcentage le gaz en 2nd et les centrales à fioul marginales en bon dernier pour fournir le jus.