L’algorithme du Nutriscore va changer. Déployé depuis 2017, cette initiative européenne visant à classifier les produits alimentaires selon un baromètre allant de A à E (A étant la meilleure option en termes de santé) s’apprête à connaître sa première mise à jour. Il était temps.
Mieux guider les consommateurs
Fort de ses 5 années d’existence, le nouveau Nutriscore devrait ainsi être ajusté, afin de mieux “classer les aliments et les boissons en cohérence avec les principales recommandations alimentaires des pays européens et guider les consommateurs vers des choix éclairés et favorables à leur santé“, promet la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué ce lundi 24 avril.
Ce processus de révision, approuvé par un comité de pilotage et les autorités belges, françaises, allemandes, luxembourgeoises, néerlandaises, suisses et espagnoles intègrera notamment de nouvelles recommandations sur les boissons, conformément aux recommandations adoptées le 30 mars dernier.
Nouvel algorithme pour les boissons
Dorénavant, les boissons lactées et les laits végétaux bénéficieront eux aussi du calcul Nutriscore, “en assurant une classification du lait écrémé et demi-écrémé dans les classes les plus favorables et en permettant une différenciation entre les différents types de lait selon leur teneur en matières grasses et avec les boissons lactées sucrées“, précise la DGS.
Le comité d’étude a cependant décidé de maintenir la classification A de l’eau, et de conserver la classification actuelle des jus de fruits et des smoothies. La présence d’édulcorants devrait aussi être plus visible, afin d’éviter le remplacement des sucres par des substituts dans les boissons et les produits allégés.
Ce changement dans l’algorithme devrait faire chuter la note de certaines préparations industrielles, tout en informant davantage sur les risques liés à la présence d’additifs dans certaines préparations. Reste que la présence de nitrites ne sera a priori pas encore prise en compte.
Deux ans pour se mettre en conformité
Ce nouvel algorithme sera mis en place dans l’ensemble des pays européens participants dans le courant de l’année, “afin d’assurer une cohérence entre les différents territoires“. Les marques et les fabricants auront ensuite un délai de deux ans pour écouler les stocks existants, et adapter le nouveau Nutri-score à leurs produits. Bonne nouvelle pour le grand public, une communication spécifique sera déployée à l’échelle européenne pour “expliquer ces évolutions et accompagner les consommateurs“. La DGS promet aussi que les autorités compétentes mettront en place des plans d’accompagnement à destination des professionnels pour les soutenir dans ce changement d’algorithme.
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