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Nintendo sait que vous piratez et ne rigole pas avec les sentences !

La firme de Kyoto a toujours été très protectrice de ses licences et consoles mais la guerre contre les hackers s’intensifie.

Voler une voiture… Jamais ? Voler un sac… Jamais ? Voler un film… Jamais? Télécharger c’est du vol !” scandait la fameuse publicité gravée sur tous les DVD dans les années 2000. Le monde plus ou moins libre de l’internet est propice à la pratique du piratage. En quelques clics, les utilisateurs peuvent trouver l’œuvre de leur choix sans avoir à passer la main au portefeuille. Cette pratique interdite par la loi s’applique à tous les secteurs de la culture, et notamment les jeux vidéo.

Si le téléchargement de versions piratées est plus largement répandu chez les joueurs PC, l’ensemble des plateformes subissent ces vols numériques. D’irréductibles hackers cherchent à exploiter les failles de consoles de jeu afin de contourner les nombreuses protections mises en place par les constructeurs. Toutes les générations sont concernées mais Nintendo semble en avoir le plus souffert au fil des ans. Les experts en matière de piratage s’en sont donné à cœur joie sur plusieurs consoles de la firme. On pense notamment à la DS, la Wii et la 3DS qui ont subi les conséquences de nombreuses failles.

En plus de cela, l’émulation ajoute une pression supplémentaire sur le fabricant. Si cette pratique consistant à faire tourner des jeux sur une plateforme différente n’est pas illégale, il y a une règle majeure que seuls très peu s’appliquent à respecter. Les titres doivent venir d’une collection personnelle et n’être en aucun cas partagés à d’autres. Pourtant, la toile regorge de versions pirates depuis des années maintenant. Connue pour son combat contre ces pratiques, la firme de Kyoto semble d’autant plus prête à en découdre ces derniers temps.

Un joueur endetté à vie

En février 2022, un certain Gary Bowser (drôle de coïncidence) se retrouvait condamné à 40 mois de prison et 14,5 millions de dollars d’amende pour avoir vendu et fait la promotion de dispositifs de hacking pour les consoles Nintendo. Après tout, l’équipe avec laquelle il opérait (connue sous le nom de Team Xecuter) a tout de même engrangé des milliers de dollars à partir de ces ventes illicites.

Encore incarcéré, l’homme s’est exprimé dans un podcast repéré par Kotaku au cours duquel il a révélé la dure réalité de sa situation. Il doit désormais à Nintendo 25 à 30% de ses revenus personnels pour le restant de ses jours. Ces prélèvements ont d’ores et déjà commencé en prison alors que la firme retient 175$ par mois de l’emploi carcéral du détenu. Si le téléchargement parait anodin, il peut avoir de véritables conséquences dévastatrices : la loi c’est la loi !

Les plateformes d’hébergement dans le collimateur

La bataille se poursuit également en France avec un jugement de la Cour d’appel de Paris pour une tout autre affaire. La plateforme de téléchargement 1fichier va devoir verser des dommages et intérêts à Nintendo pour avoir refusé de supprimer l’hébergement de jeux piratés. La société DSTORAGE qui détient le site est chargée de payer 442 750€ en dommages et 25 000€ au titre des frais de justice.

Si l’on est loin de la sentence appliquée de l’autre côté de l’Atlantique, cela reste une décision marquante dans l’application des lois contre le téléchargement illégal. Dans un communiqué, Nintendo “se félicite de cet arrêt de la Cour d’appel qui permet de lancer un message aux plateformes persuadées qu’une décision de justice est préalable à la suppression de fichiers hébergés. La demande du constructeur se suffit donc à elle-même et un refus d’obéir peut donc conduire à une telle condamnation.

La place du piratage dans le paysage vidéoludique reste une question largement controversée à l’heure où les contenus dématérialisés disparaissent avec la fermeture des serveurs et boutiques en ligne. Il en va de même pour les titres dont la commercialisation est terminée depuis de nombreuses années. Où faut-il donc placer la limite à la préservation numérique ? Malheureusement, aucune solution légale n’existe pour l’heure, hormis la consommation de seconde main souvent loin d’être bon marché.

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1 commentaire
  1. Ce qui me fait tjs rire jaune c est l énergie dépensée par les boites et fbi ou équivalent pour chasser le méchant pirate et le nombres de crapules qui court les rues en toute impunité.
    Tuer un etre humain 5 ans avec sursis , voler une banque 20 ans …

Les commentaires sont fermés.

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