Micron Technology est la dernière victime collatérale de la guerre économique entre les États-Unis et la Chine. C’est la première entreprise étrangère (et américaine, donc), à subir une enquête de l’administration chinoise du cyberespace (CAC) qui a confirmé examiner de près la production de Micron. L’idée est de « sauvegarder la sécurité de la chaîne d’approvisionnement » et de « prévenir les risques de sécurité du cyberespace dues à des produits problématiques ». L’entreprise, dont le siège est basé dans l’Idaho, a indiqué qu’elle coopérait pleinement à l’enquête. Micron s’engage à mener toutes ses activités avec « une intégrité sans compromis » et elle garantit la sécurité de ses produits.
Guerre des nerfs entre Pékin et Washington
Cette enquête va sûrement exacerber les tensions entre Pékin et Washington. Depuis plusieurs années, les États-Unis restreignent les exportations de puces et de d’équipements de fabrication de semi-conducteurs vers la Chine. La Maison Blanche fait aussi pression sur ses alliés, notamment le Japon et les Pays-Bas (ce dernier étant un des principaux exportateurs des machines outil nécessaires aux composants électroniques), pour réduire les capacités chinoises de production de puces.
La Chine cherche à limiter sa dépendance aux technologies étrangère, mais parvenir à la souveraineté dans ce domaine est très difficile si on est privé de l’apport des brevets, de la matière grise et de l’expertise d’autres pays. Cette enquête lancée sur Micron peut être perçue comme une alerte envoyée à des partenaires comme la Corée du Sud, le Japon et Taïwan qui ont rejoint récemment l’initiative américaine Chip 4 Alliance. Pour Pékin, il s’agit d’une tentative de Washington d’exclure la Chine de la chaîne d’assemblage mondiale des semi-conducteurs.
Cette pression chinoise pourrait inquiéter notamment la Corée du Sud. Deux points lourds du pays, Samsung et SK Hynix, possèdent des sites de production de puces en Chine. L’importance de ces deux entreprises est autrement plus importante que Micron. On n’est pas encore là. Selon des analystes, si les autorités chinoises s’intéressent à la société américaine, c’est que la rumeur veut que Micron ait poussé le gouvernement américain à prendre des sanctions contre la Chine.
À la fin de l’année dernière, Micron avait ainsi fermé un centre de design de puces à Shanghai et proposé de reloclaiser les ingénieurs chinois aux États-Unis ou en Inde. Un mouvement qui est intervenu juste avant le lancement des premières mesures du CHIPS and Science Act, une loi voulue par l’administration Biden pour attirer des entreprises de haute technologie sur le sol américain.
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Ah ca veut dire que la chine a reussis a bien copier tout ce dont ils avaient besoin…
@Zinele : Ah vous avez été la chercher loin cette accusation que j’entendais déjà il y a 50 ans… Vraiment ? Rien de mieux à nous faire lire ? Alors comme dirait Coluche, « quand on n’a rien à dire, on f…… »
Les ricains cherchent encore à copier et à voler les chinois. Nous devons rester solidaire avec les chinois, c’est la liberté du monde qui est en jeu !
ils font d’énormes progrès malgré l’embargo, ils vont probablement maitriser la gravure fine. Parler de copie à ce niveau c’est ne rien comprendre. Le père de tsmc est chinois. la majorité des ingés éléctroniques de la sillicon valley sont chinois. Ils déposent le plus grand nombre de brevets au monde.
huawei n’a pas été coulé (n’importe quelle entreprise mondiale l’aurait été)
Et encore ils ont de la retenu, par rapport à ce qu’ils encaissent depuis des années. Imaginez qu’on essaye de vous couler. Ils ont plutôt du sang froid, et pense à long terme.
Pour la copie, faut arrêter. Le monde n’est rien sans les inventions de la Chine