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Shimano peut bloquer votre vélo électrique en cas de débridage

Shimano ne plaisante pas avec les modifications apportées à un vélo électrique pour débrider son moteur. L’équipementier japonais, qui fournit bon nombre de constructeurs, a publié une tribune qui prend très clairement position contre la pratique du débridage des VAE.

La pratique est connue : il est assez simple de débrider un vélo à assistance électrique (VAE), que ce soit en achetant un kit sur internet ou en allant chez un réparateur peu scrupuleux. Cela permet au moteur de dépasser les 25 km/h, seuil au-delà duquel il doit normalement se désengager. La France respecte ici une législation européenne exigeant que la puissance maximale d’un moteur pour VAE ne doit pas dépasser les 250 W. Avec un débridage, il est possible de dépasser ces seuils légaux mais évidemment, c’est interdit et l’amende est plutôt salée !

Position très ferme de Shimano contre le débridage

Cette infraction au code de la route peut en effet entraîner une amende de 30.000 euros et à une peine d’emprisonnement d’un an. Autant dire qu’il vaut mieux se tenir à carreau, mais cela n’a jamais empêché des utilisateurs peu regardants de débrider le moteur de leur vélo électrique. Dans une tribune publiée en bonne place sur son site web, Shimano prend fermement position contre cette pratique car « la circulation sur la voie publique avec un vélo débridé peut non seulement provoquer des problèmes techniques, mais également entraîner de graves conséquences juridiques ».

Techniquement, les kits de débridage peuvent en effet endommager la transmission ou tout simplement le vélo en lui-même, engendrant des frais supplémentaires à la charge du propriétaire. Le cycliste peut perdre la garantie du véhicule. Et évidemment, il s’expose à des poursuites en justice si le vélo trafiqué est impliqué dans un accident.

Shimano rappelle la responsabilité de l’utilisateur du VAE : ils ont en effet « l’obligation de prendre connaissance des lois et réglementations applicables et de suivre toutes les exigences qu’elles définissent en matière d’immatriculation, d’assurance ou de permis ». Les propriétaires ne doivent en aucun cas utiliser de vélo électrique débridé sans respecter la réglementation.

L’équipementier explique aussi que ses systèmes Steps sont équipés d’un capteur capable de détecter le débridage : quand c’est le cas, le code d’erreur E295 s’affichera et le système activera un mode sécurisé. Ce mode empêche d’utiliser l’assistance du moteur électrique, et pour en retrouver l’usage normal il faut passer par un appareil spécial dans un bureau Shimano ou chez un distributeur agréé. Et attention : « dans certaines situations, il peut être impossible de désactiver le mode sécurisé ».

Enfin, l’entreprise peut aider les autorités de surveillance du marché et la police pour identifier les vélos débridés. Elle se dit disposée à coopérer avec les autorités publiques, policières et judiciaires locales. À bon entendeur…

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8 commentaires
  1. Au lieu de jouer au flic cafteur, Shimano ferait mieux de militer pour l’augmentation de la vitesse légale à 30 km/h. En effet, aux USA, la limite légale est à 20 miles soit 32,9 km/h ce qui est nettement plus agréable et n’occasionne pas une centaine de morts par jour.

  2. Au sens strict, avoir plus que 250 w n’est pas interdit, mais cela modifie les conditions d’utilisation. Suivant la puissance, casque, permis et assurance obligatoire, puis piste cyclable interdite et enfin voie publique interdite…

  3. Très bonne initiative n’en déplaise aux rajeux, l’humain étant incapable de se discipliner tout seul la plupart du temps, le flicage et les sanctions en deviennent obligatoires.

  4. Pour les compétitions de vttae sur circuit fermé, et vu les assurances spécifiques. Heureusement que shimano n’est pas représentatif.
    Les règles sur les protections (casques,genouillères et etc..) sont très suivis. D’où une pratique en montagne très agréable saine.
    Ici en Guadeloupe, le debridage n’est pas un cheval de bataille mais un plaisir partagé en commun.

  5. Un cycliste atteint allègrement 35 voir 40km/h,un vttae débridé est censé redonner du plaisir à la pratique du vélo voir aidé certains dans la perte de poids. Permet de pratiquer sans pour autant d’être dégoûté du vélo.
    Je pratique et je connais la différence.

  6. La vitesse à la limite on s’en fout par contre les 250 w c’est un peu différent si vous circulez en ville ou en montagne, mais le législateur s’en branle des mecs de la montagne..

  7. Cette règlement pondu par BRASIL-CEE et des gens qui ne connaissent probablement rien au vélo est vraiment d’une stupidité consternante. Un VTTE du fait de son poids ne peut suive un velo musculaire sur le plat .
    Evidemment en montagne le bridage ne pose probablement pas de problème mais sur le roulant passé les 25 difficile de pouvoir compenser le surpoids du vélo.
    Moralité un débridage à 32 en mode de base (ECO …) serait un minimum pour donner du sens à le réglementation et peut être la faire davantage accepter par les usagers.

  8. l hypocrisie , shimano bloque t’il pas le velo en descente je prend 60kmh sans moteur je pense prendre plus de risque tout en etant dans la legalité , le mec achete son velo il le paie on ne lui donne pas c’est son bien il en fait ce qu’il veut marre de tout ses hypocrisie de ce mende de grincheux raleur ,

Les commentaires sont fermés.

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