Le développement des technologies accélère dans le domaine de la recharge des batteries pour les voitures électriques, mais pas suffisamment pour que le plein à la borne de recharge soit aussi rapide qu’à la pompe à essence. Le constructeur NIO propose une alternative, avec des stations de « battery swapping » qui échangent la batterie vide par une pleine. Le tout en moins de cinq minutes !
Troisième génération des stations NIO
Une fois la voiture garée dans la station, le système vient récupérer la batterie usée et la remplace par une neuve, chargée à 100 %. L’opération est réalisée automatiquement. Le parc de stations installées par NIO partout dans le monde dépasse les 1.000 unités, et le constructeur a de l’ambition : il a en effet l’intention d’en ajouter 1.000 de plus en 2023, pour un total de plus de 2.300 stations en fin d’année. En Europe, NIO s’est implanté en Norvège en janvier 2022. Depuis, il poursuit son expansion en Suède, au Danemark, aux Pays-Bas et en Allemagne avec un total de 11 stations (6 supplémentaires sont prévues).
À Noël dernier, l’entreprise levait le voile sur la troisième génération de ses stations de remplacement de batterie. Si la première version était capable de stocker 5 batteries, la seconde en conservait 13. La dernière version en date est capable d’avoir 21 packs de batterie, ce qui augmente mécaniquement le nombre de « swaps » quotidiens : une station peut maintenant assurer 408 remplacements de batterie chaque jour, soit 30 % de plus que la deuxième génération.
Ces nouvelles stations sont équipées de deux LiDAR et de deux puces Orin (Nvidia) : cette informatique leur permet de produire une puissance de 508 téraflops. Il en faut pour améliorer l’efficacité de la procédure de remplacement des batteries ! La présentation cette semaine de la première station fonctionnelle de troisième génération a été l’occasion pour le fondateur, CEO et président de NIO, William Li, de faire le point.
Le groupe a ainsi annoncé que la production de ces stations était en cours, avec un déploiement qui allait s’accélérer. À partir de juin, la cadence de fabrication sera de 120 à 150 unités par mois. 900 d’entre elles devraient être installées dès cette année. Le coût n’est pas réellement un problème, la facture étant sensiblement la même que pour les stations de deuxième génération. Mieux encore, le coût moyen par compartiment de batterie a beaucoup baissé grâce à la hausse des capacités de remplacement. Cela finit par s’équilibrer. Début mars, NIO revendiquait 10 millions d’opérations de « swap » en six mois !
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Et pourtant :
https://www.leparisien.fr/automobile/voiture-electrique-le-grand-flop-des-stations-d-echange-de-batteries-27-05-2013-2839983.php