L’orque Lolita était une des attractions du « Miami Seaquarium ». L’animal tournait dans le bassin central du parc depuis près d’un demi-siècle. L’organisation a cependant annoncé que la remise en liberté de l’animal allait avoir lieu dans les prochains mois. Cette décision, unique en son genre pour le moment, est le résultat d’une longue lutte juridique entre le Seaquarium et une association de défenseurs des droits des animaux.
Pritam Singh, le co-fondateur de cette association « Amis de Toki » a assuré que cette décision « allait dans le bon sens » en précisant qu’il restait « beaucoup de travail à faire. » L’animal devrait donc retrouver la liberté, lui qui lui a été enlevé dans les années 70. L’orque faisait alors partie d’un groupe connu sous le nom de « L pod ».
Sur les 80 orques de cette grande famille, 7 ont été capturés et cinq sont morts durant l’opération. Cette action, horrible et condamnée depuis, était finalement assez courante dans les années 60 et 70 alors que les parcs aquatiques et marins commençaient à ouvrir un peu partout dans le monde.
Les orques en captivité : une pratique en voie de disparition ?
Lors de son arrivée dans les bassins du Seaquarium de Miami, Lolita était accompagnée par un homme plus âgé nommé Hugo. Vivant très mal sa captivité, l’animal s’est blessé à mort une dizaine d’années après son introduction dans le parc en frappant sa tête à répétition contre la paroi de la grande bassine.
Suite à cet incident, la direction du Seaquarium a replacé Lolita dans une zone encore plus petite, de seulement 10 mètres de large (une Orque à l’âge adulte mesure facilement 6 mètres). Selon l’ONG Whale and Dolphin Conservation, le destin de Lolita serait loin d’être un cas isolé. L’association assure que 54 orques sont ainsi gardées en captivité dans le monde.
Ces animaux marins ont, pour la moitié d’entre eux, connu les joies de la liberté avant de se faire capturer. Malgré les pressions de plus en plus fortes des associations de défense des droits des animaux, les organisateurs et propriétaires des parcs marins refusent de relâcher ces animaux dans la nature.
Ils argumentent en assurant que les orques, qui sont en captivité depuis des décennies, ont perdu leurs repères et sont incapables de survivre à l’état sauvage. À ce titre, la libération d’ici quelques années de Lolita devrait être un bon révélateur. L’animal n’a connu la liberté que durant les quatre premières années de sa vie avant d’être capturée.
Une libération imminente
La libération de l’orque sera donc un bon moyen de savoir si les animaux en captivité retrouvent leur instinct naturel une fois remis en liberté. Selon l’association d’amis de Toki (son surnom) qui milite pour sa réintroduction depuis des années, l’orque serait même capable de communiquer avec sa famille et retrouver les siens.
Le groupe L Pod est toujours présent au large des côtes du Pacifique Sud et avec une espérance de vie autour des 80 à 90 ans, Lolita a encore une chance de rattraper le temps perdu dans un bassin de Floride. La remise en liberté de l’animal devrait s’effectuer au cours de l’année ou en 2024 maximum.
Le milliardaire Jim Irsay a déjà annoncé qu’il allait prendre tous les frais de déplacement en charge afin que l’animal soit dans les meilleures conditions de vie possibles lors de son transport.
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