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Trottinettes électriques : voici ce qui sera interdit en France

Les règles concernant les trottinettes électriques en libre-service vont changer, et les amendes vont augmenter.

L’annonce était attendue par tous les trottiriders du pays. Conformément à ce qui avait été annoncé il y a déjà quelques mois, le gouvernement a dévoilé hier son plan national visant à “mieux réguler les trottinettes électriques“, dans les rues de Paris, mais pas seulement.

Il faut dire que la tendance des 2 roues électriques séduit de plus en plus d’urbains. En France, nous sommes plus de 2,5 millions à avoir opté pour ce type de déplacements. Rapide, plus écologique et surtout moins chère qu’un véhicule thermique (ou même un abonnement Navigo, qui est passé à 84€ par mois depuis le début de l’année), la solution a de nombreux atouts. Reste que sa régulation dans l’espace urbain est insuffisante, estime depuis plusieurs mois le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune. Voici les différentes mesures qui dicteront bientôt le quotidien des trottinettes électriques en libre-service.

Un âge minimum revu à la hausse

Jusqu’à présent, il était possible d’accéder à une trottinette en libre-service à partir de 12 ans. Désormais, l’âge minimum légal sera élevé à 14 ans dans tout le pays. Les municipalités restent toutefois libres de revoir cet âge à la hausse. La ville de Lyon par exemple, avait déjà interdit leur usage aux mineurs de moins de 18 ans. Cette décision, prise pour des raisons évidentes de sécurité, permettra de placer les trottinettes “en cohérence avec les autres véhicules de catégorie 2 que sont les cyclomoteurs et les voitures sans permis”, estime le ministère dans une note officielle.

Des amendes augmentées

Souvent pointées du doigt pour leur dangerosité, les trottinettes électriques feront désormais l’objet de sanctions plus sévères. Le gouvernement a ainsi annoncé qu’il entendait renforcer certaines infractions, en relevant certaines classes de contraventions de 2 à 4. Les amendes voient ainsi leur prix passer de 35 à 135€ pour celles et ceux qui auraient la mauvaise idée de circuler sur des voies interdites, ou de rouler à plusieurs sur un même engin.

Plus concrètement

  • Débrider une trottinette : 135€
  • Dépasser la limite de vitesse de 25 km/h : 1500€
  • Rouler à deux sur une même trottinette : 135€
  • Rouler sur une voie interdite : 135€
  • Ne pas porter de gilet ou équipement réfléchissant la nuit : 35€
  • Utiliser un autre véhicule motorisé pour tracter une trottinette : 35€
  • Tracter une charge avec une trottinette : 35€

De nouveaux impératifs (mais toujours pas de casque)

Autre obligation, les EDPM (engins de déplacement personnel motorisés) dont font partie les trottinettes électriques devront désormais s’équiper de feux de stop ou de clignotants. Un moyen estime le gouvernement, d’éviter “nombre d’accidents subis par les cyclistes et conducteurs” liés à un “manque de visibilité, notamment dans les situations où le signalement aux autres conducteurs est essentiel, comme lors des freinages ou de changements de direction“.

En revanche, le port du casque, même s’il reste “fortement recommandé“, n’est toujours pas obligatoire.

Pour mieux sensibiliser la population aux dangers des EDPM dans l’espace urbain, le gouvernement ambitionne aussi de créer un Observatoire national de la micromobilité, capable d’agréger davantage de données autour des trottinettes électriques en France. Des campagnes de sensibilisation et de communication devraient logiquement découler de cette création.

Côté opérateurs, une charte d’engagement sera mise en place pour permettre de dicter clairement les bonnes pratiques à adopter dans l’espace urbain, en matière de sécurité, de respect de l’environnement, ou de stationnement.

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