Ces derniers temps, il devient presque impossible d’échapper aux débats concernant l’intelligence artificielle. En plein essor, cette technologie passionne autant qu’elle inquiète. Génération de textes, d’images, créations de deepfakes et reproduction de voix : l’IA ne connaît plus aucune limite. Face à cette évolution fulgurante, les différents programmes se retrouvent criblés de tous les regards, si bien que de nombreux soucis commencent déjà à faire surface.
La semaine dernière, les utilisateurs apprenaient avec surprise qu’une partie de leurs historiques s’était fait la malle. Ceux-ci ont pu être consultés par d’autres utilisateurs à la suite d’un bug monumental : pas réellement d’inquiétude à avoir jusque-là. Si ces informations peuvent être compromettantes, elles ne relèvent pas d’un danger direct pour les utilisateurs. Seulement, la mise hors tension de la plateforme en vue de corriger ce premier souci a abouti sur une catastrophe bien plus grave.
ChatGPT Plus (de risques)
Puisque la plateforme fascine, celle-ci n’a pas tardé à mettre en place un système de souscription afin de garantir un accès prioritaire aux utilisateurs les plus impatients. Il faut tout de même compter 24 dollars par mois (avec la TVA) pour cette formule, soit une dépense loin d’être destinée aux visiteurs occasionnels.
Néanmoins, les fans de la plateforme prêts à débourser cette somme risquent de perdre sérieusement confiance en ce service. Certains abonnés se retrouvent concernés par un énième bug bien plus risqué. En pleine désactivation de la plateforme, celle-ci s’est mise à diffuser des informations personnelles et confidentielles à des utilisateurs qui n’en étaient pas la cible. Parmi ces données fragiles : des informations bancaires précieuses.
Un problème interne
Dans un communiqué officiel, OpenAI essaye tant bien que mal de limiter la casse. La réputation de la plateforme et de ses fonctionnalités est déjà en chute libre et n’a probablement pas besoin d’un scandale supplémentaire. Pourtant, celle-ci se contente de confirmer qu’il s’agit d’un bug et non d’une attaque, sans apporter d’explication ou de justification :
“Dans les heures qui ont précédé la désactivation de ChatGPT ce lundi, certains utilisateurs ont pu apercevoir les informations d’autres utilisateurs actifs, à savoir le nom et le prénom, l’adresse mail, l’adresse de facturation, les quatre derniers chiffres d’une carte bancaire et la date d’expiration de celle-ci, appart. L’ensemble des chiffres n’ont pu être consultés à aucun moment.“
Toujours d’après OpenAI, ce souci concernerait seulement 1,2% des abonnés au service. Il y a donc peu de chance que vous soyez concerné par cette fuite. Cependant, celle-ci prouve une fois de plus que la montée en puissance de ChatGPT est disproportionnée face à la gestion qui en est faite. La firme spécialisée dans l’intelligence artificielle ne semble pas prête à faire face au nombre croissant d’utilisateurs et à la surmédiatisation.
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