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Les français n’ont plus les moyens d’acheter des jeux vidéo

Malgré des ventes plutôt satisfaisante, l’industrie du jeu vidéo avance à reculons dans l’Hexagone face au contexte économique actuel.

En cette période d’inflation et de crise économique, aucun secteur n’est épargné par la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat, à commencer par la culture. Entre subvenir à ses besoins ou partir voir le dernier Marvel au cinéma, le choix est loin d’être cornélien. De fait, l’industrie du jeu vidéo peine tout autant à convaincre les foyers de dépenser.

Le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisir (S.E.L.L) vient de révéler le bilan du marché dans l’Hexagone pour l’année 2022, et les résultats sont loin d’être surprenants. Pourtant, le jeu vidéo affichait jusqu’alors un véritable essor dans nos vertes contrées. En 2016, l’industrie vidéoludique engendrait 3,6 milliards d’euros jusqu’à atteindre 5,6 milliards en 2021.

Si la pandémie de Covid-19 et le temps libre supplémentaire alloué à ce genre de loisir ont participé à cette montée en puissance, la dynamique repart à la baisse. Par les temps qui courent, difficile de justifier une dépense de 80€ pour un jeu next-gen ou même l’achat d’une console dernier cri à 500€.

L’intérêt est au plus haut mais le porte-monnaie ne suit pas

En seulement six ans, le marché du jeu vidéo s’est largement développé chez nous, prouvant l’intérêt grandissant des Français pour cette source de divertissement. Pourtant, l’année 2022 affiche un revenu total de 5,5 milliards, soit une baisse de 1,6% en comparaison avec l’année précédente. Si cette perte n’est pas catastrophique, elle est malgré tout représentative de la réalité actuelle en France.

En étudiant ce chiffre de plus près, on remarque que les consommateurs sont moins enclins aux grandes dépenses. Du côté des consoles, les dépenses (comprenant hardware, jeux et accessoires) affichent une baisse de 6,6% avec un total de 2,56 milliards d’euros. Les plateformes à plusieurs centaines d’euros et les triples A toujours plus chers ont sûrement eu raison de cette baisse flagrante.

Pour ce qui est des joueurs PC, la tendance est à la hausse avec 5,8% supplémentaires pour un total de 1,54 milliard d’euros. Sur cette plateforme, les tarifs sont plus agressifs et affichent de grandes périodes de promotions, notamment sur Steam et Epic Games Store. Les joueurs semblent donc se rabattre sur les façons les plus économiques de consommer le jeu vidéo.

La culture touchée sur tous les fronts

Si les Français sont moins enclins à s’offrir des jeux vidéo dernier cri, il en va de même pour les autres dépenses culturelles. La chute libre des plateformes de streaming n’est plus un secret, et s’explique également par la baisse du pouvoir d’achat. Même chose du côté des salles de cinéma qui peinent à faire revenir les spectateurs en salles après la pandémie.

Même de larges corporations telles que Disney se voient obligées de changer leurs objectifs et d’appliquer des licenciements de masse afin de remonter la pente en ce contexte économique difficile. Les fournisseurs d’accès laissent presque l’impression de vendre des formules à perte, à l’image de Canal+ et de son offre Rat+ pour les jeunes.

Pour l’industrie vidéoludique cependant, il n’est pas encore l’heure de tirer le signal d’alarme. La présidente du S.E.L.L Julie Chalmette explique que “malgré les difficultés économiques rencontrées en 2022 causées par l’inflation et les soucis d’approvisionnement, le secteur entier (ndlr : du jeu vidéo) a su montrer de la résilience.” Si le marché se porte plutôt bien, la culture n’est plus un simple plaisir mais bien une denrée plus rare qui rentrera, ou non, dans le budget des foyers dans les mois à venir.

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14 commentaires
  1. Le pauvre Français à plus le sous…

    Bon faudrait aussi peut être arrêter de nous prendre pour des vaches à lait parce qu’arriver à 200 € de DLC pour 1 jeu comme Paradox sait le faire…

  2. Ou peut-être acheter plein pot un remake ou un “Enhanced full version golden edition revival” ça donne pas envie du tout.

  3. Les gamepass peuvent jouer c’est une certitude mais faut peut être voir aussi les dépenses, sans parler de ne plus avoir d’argent ces dernières années il y a beaucoup de coût qui ont augmenté, à foyer égal j’ai vue une sacré augmentation sur l’alimentaire par exemple (de l’ordre d’une centaine d’euros par mois) sans modification du foyer ou des habitudes, et ca a clairement commencé en 2020

  4. n’étant pas influencer par les vidéastes en tout genre qui entrainent masse de gens à faire comme eux, je joue en décaler, j’achéte les jeux durant les soldes, les promo, comme Elden Ring à 29€, Assassin Valhalla à 19€ et divers hits à 5-10€ dans les bacs soldes des hypers qui sont à 60€ sur Amazon. donc j’achéte toujours autant de jeux mais jamais dayone (après faut avouer qu’il n’y a pas masse de grand hits chaque année qui poussent à l’achat coup de coeur).

    l’un des problèmes c’est le temps, avoir du temps pour jouer, ça c’est une autre histoire surtout si vie active et vie de famille.

    à cela, les abo netflix, disney+, les pass annuel, l’eau, l’électricité, l’essence, les vacances, la nourriture, la maison, faut faire un choix vu l’inflation croissante et c’est le divertissement qui trinque en premier.

  5. comparaison :
    – autours des année de 2005, on pouvait acheter un pc gamer pour 800-1000E, qui pouvait tenir 5 ans avant de commencer à ramer sur les jeux récents.
    un jeu coutait neuf 30-50 euros, on trouvait de l’occaz à 10E à gogo, le pc consommait max 500W
    -les consoles à leur sortie coutaient la moitié de celles d’aujourd’hui et étaient disponibles

    -aujourd’hui un pc gamer c’est 1500-2500Euros et encore meme avec une carte graphique haut de gamme qui peut couter à elle seule 1500-2000 euros , si tu pousses tout à fond sur certains jeux t’es à la limite des perfs de la carte autrement dit dans 2-3 ans avec les réglages à fond en 4K raytracing et autres réglages ultra énergivores (pour finalement quel gains ?) y’a moyen que ca commencer à ramer – pour alimenter tout ca, on parle d’alim de 800W – voir 1000W bientot on sera à 1500W soit quasi la consommation de mon petit lage linge ……
    certains éditeurs n’ont plus peur de sortir des jeux à 70-80Euros, + DLC derrière, la revente d’occaz a été rendue volontairement quasiment impossible
    dans le monde des consoles: tu dois attendre des mois voir des années pour espérer avoir une console en stock magasin, les fabricants organisent leur propre pénurie pour créer un effet de rareté et maitriser les stocks, ils vont meme jusqu’a augmenter le prix de certaines consoles 2 ans après leur sortie du jamais vu …. tu produis en plus grand nombre avec des composants vieillissants, t’as des chaines de productions devenues optimales bref un cout de production moins élevé et hop tu montes les prix sur le dos de l’inflation.

    Ah j’oubliais t’achètes une carte graphique à 2000E et la conception est foireuse avec les cables d’alimentation qui peuvent cramer si l’utilisateur n’a pas suffisament clipsé les cables …. on en arrive à avoir besoin de cartes graphique avec des puissances de calcul digne de la NASA pour juste pouvoir faire tourner un jeu (les graphismes ne font pas tout, (voir bioshock, serious sam qui ramené au contexte de l’époque ne demandaient rien en puissance).

    Et à coté de ça effectivement pour 10E / mois t’as un pass de jeux avec les jeux, le matos, pas de SAV , consommation electrique déportée, dispo immédiatement.

  6. @ Henri Ford, ce grand homme qui a su déshumaniser le travail par le taylorisme. Et qui a quasiment inventé obsolescence programmée 🙂
    Peut être que pour une bonne partie de la population, si on bossait pas toute sa vie pour finir à la retraite sous le seuil de pauvreté, ce serait plus motivant? Pendant qu’il y a toujours de + en + de milliardaires et de + en + de pauvres?

  7. @Henry Ford :
    Il est toujours amusant de voir quelqu’un s’octroyer le nom d’un individu qui avait pour credo l’idée qu’il était inutile de fabriquer un objet que ses propres ouvriers ne pourraient se payer, qualifier les français de fainéants. J’imagine que l’esprit étriqué derrière ce commentaire ne doit plus avoir à travailler (tout en gageant que lorsque c’était le cas, son efficacité professionnelle était sujette à conjectures).
    Même les français qui travaillent n’ont plus vraiment la possibilité de s’acheter des jeux, la question du travail est donc une preuve d’ignorance.
    Quand à celle des grèves/manifestations, elle oublie un peu vite la légitimité de ces mouvements sociaux. Non, ceux qui manifestent contre la réforme des retraites ne sont pas des fainéants.
    D’autre part, l’article parle des français, oui, mais il va au delà des frontière en citant les plates formes de streaming vidéo comme Disney, ce qui démontre que le phénomène n’est pas uniquement national. La planète entière serait donc fainéante ?
    Enfin, pour finir, quelqu’un qui juge une hypothétique procrastination des français comme seule cause du phénomène décrit dans l’article, est mal placé pour cela, vu qu’il a lui même tendance à ne pas savoir quoi faire pour occuper ses journées, au point de venir ici tenter de troller dans les commentaires (ce qui n’augure rien de bon pour le reste de sa journée).

  8. Les francais ne travaillent pas assez, se plaignent tout le temps et surprise, ont leurs pouvoirs d’achat qui baisse. Merci pour cette info, je ne m’y attendais pas

  9. Le gros souci sont les jeux à 80 euros. 50 euros day one c’est OK mais 80 euros , avec un jeu qu’on va metttre de côté par manque de temps, c’est quasi de l’arnaque. Rien que cette année, je n’ai pas pris DEAD SPACE remake, RESIDENT EVIL 4 remake, ARMORED CORE, ATOMIC HEART, FINAL FANTASY 16 , déjà 1 parce que j’ai pas le temps de jouer à tout ça, et 2 les jeux sont beaucoup trop chers. Quelques sorties à ce prix là ok, mais des sorties trop rapprochées on ne peut pas tout prendre (je suis un gros consommateur de bluray 4k,comics BD, mangas ). Proposez des jeux neufs à 60 euros max et vous verrez les gens consommer des jeux videos.

Les commentaires sont fermés.

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