Comment vivre sur la surface de la Lune ? Jusqu’à présent, la présence humaine sur notre satellite se limite à quelques escapades qui n’ont guère duré plus de quelques dizaines d’heures. Mais la NASA a l’intention d’établir sur notre satellite des infrastructures pérennes capables d’accueillir des astronautes pour des durées autrement plus longues. Dès lors, la question de l’énergie se posera de façon aiguë : les panneaux solaires ne seront sans doute pas suffisants pour alimenter une base lunaire et toute l’activité humaine sur le long terme.
Une source d’énergie en continu pour les habitants de la Lune
Une des solutions envisagées est d’utiliser des micro-réacteurs nucléaires, dont les capacités permettent d’envisager des missions sur le long terme. En comparaison d’autres systèmes d’approvisionnement électrique, ce type de réacteur nucléaire petit et léger pourrait fournir une alimentation en continu quel que soit son emplacement et peu importe les conditions environnementales. Les panneaux solaires sont par définition tributaires du soleil, et leur rendement est limité.
C’est pourquoi l’agence spatiale britannique (UKSA) a versé des fonds à Rolls-Royce pour développer un tel équipement, qui fournira l’énergie indispensable aux humains pour vivre et pour travailler sur notre satellite. Les fonds versés sont relativement modestes (2,9 millions de livres, environ 3,8 millions d’euros), mais il s’agit pour le moment de fournir une démonstration initiale de faisabilité du projet.
Rolls-Royce prévoit de son côté que son réacteur sera prêt à être envoyé sur la Lune en 2029. Pour tenir cette date, le constructeur automobile et équipementier aéronautique va travailler avec plusieurs universités britanniques, ainsi qu’avec les autorités en charge du nucléaire civil. L’entreprise explique également que cette technologie a la capacité de « supporter les utilisations commerciales et de défense tout en fournissant une solution de décarbonation de l’industrie avec une énergie propre, sûre et fiable ».
Quoi de mieux pour valider ces arguments que d’utiliser un de ces micro-réacteurs sur la Lune. En attendant, il va falloir développer cet équipement, ce qui signifie trouver des fonds. « Ce financement nous permettra de faire du micro-réacteur une réalité », se réjouit Abi Clayton, directrice des programmes d’avenir chez Rolls-Royce. « Cette technologie apporte d’immenses avantages à la fois pour l’espace et aussi pour la Terre ».
Rolls-Royce possède une expertise dans les moteurs nucléaires. L’entreprise fournit en effet de tels équipements pour les sous-marins. La UKSA a de son côté débloqué 51 millions de livres pour le développement de services de communication et de navigation dans le cadre du programme de l’agence spatiale européenne qui vise à créer une constellation de satellites en orbite autour de la Lune.
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