Les nouvelles aventures d’Astérix et Obélix s’intéressent au wokisme

Le 40e album du petit Gaulois moustachu est en chemin. Dans un communiqué paru en ce début de semaine, on apprend que les nouvelles aventures d’Astérix et Obélix sortiront le 26 octobre prochain. Signé par Fabcaro et Didier Conrad, l’album devrait pour la première fois depuis quelques années, rester en Gaule pour s’intéresser à la vie quotidienne du village d’irréductibles. Un retour aux sources salutaire pour Fabrice Caro (Fabcaro), qui signe sa toute première contribution à la licence culte : “J’aime particulièrement les albums d’Astérix où un élément extérieur s’introduit dans le village et en perturbe l’équilibre“.

Dans l’Iris Blanc, pas question de voyage donc, mais plutôt de nouvelle vague. Inconnue chez les Gaulois, le nom de cette fleur représente aussi une nouvelle école de pensée popularisée par Jules César dans les grandes villes et les camps romains. Prônant le végétarisme, l’activité physique et le positivisme comme mode de vie, l’Iris Blanc gagne rapidement du terrain dans le village d’Abraracourcix, sans pour autant faire l’unanimité.

Le wokisme en ligne de mire ?

Même les moins observateurs l’auront deviné, ce quarantième album d’Astérix entend s’intéresser aux différents courants de pensée contemporains qui émergent depuis quelques années. Souvent surnommée “wokisme” ou “bien-pensance” par ses détracteurs et détractrices, cette vision sociétale exacerbée du respect de l’autre, des conceptions environnementales et éthiques est de plus en plus populaire, notamment chez les jeunes adultes.

Une tendance largement évoquée (et moquée) par Fabcaro dans le nouvel album de la saga. “C’était l’occasion d’aborder en filigrane un phénomène de société contemporain“, assume l’auteur. En gagnant des adeptes chez les Gaulois, l’Iris Blanc ne va pas faire que des heureux.  À commencer par Abraracourcix le chef du village, qui va traverser une profonde crise existentielle et identitaire. Entre mangeurs de sangliers et antispécistes convaincus, le débat idéologique va profondément diviser la Gaule, y compris au sein du village.

Astérix, miroir critique de la société moderne

Pas question cependant de fustiger un courant de pensée existant, assure l’auteur. Si le positivisme est présenté comme un courant de pensée critiquable chez les Gaulois, Fabcaro promet que “l’album ne se veut pas une critique de toute cette mouvance” au micro de l’AFP. “Je veux traiter ce phénomène contemporain comme le faisaient Albert Uderzo et René Goscinny à l’époque. Par exemple, dans Obélix et Compagnie, un album que j’aime beaucoup, ils parlaient du capitalisme et de la concentration des entreprises, avec humour“, précise le scénariste.

Sous ses airs de satire sociétale, la série du Gaulois moustachu a plusieurs fois critiqué certains phénomènes sociaux. En plus du capitalisme dans Obélix et Compagnie, de la manipulation des masses dans La Zizanie, ou encore du féminisme dans La Rose et le glaive, cette nouvelle aventure devrait s’inscrire comme un énième questionnement sur notre société moderne. Pas de quoi douter de son succès : Astérix et l’Iris Blanc sortira le 26 octobre prochain, avec un primotirage de 5 millions d’exemplaires dans le monde.

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