Notre temps passé sur les réseaux sociaux augmente. Il aurait même bondi de 17% entre 2021 et 2022, rapporte une étude de Data.ai parue au début de cette année. La pandémie de covid-19 et l’augmentation du télétravail contribuent sans doute à cette tendance haussière, qui dépasse désormais les 2000 milliards d’heures de visionnage sur les seuls smartphones Android l’année dernière.
Si 2022 a vu naître quelques jeunes pousses sur le marché des réseaux sociaux — à l’image de BeReal, la plateforme sociale anti-consommation — les mastodontes du genre ont toujours pignon sur rue. Meta et TikTok ont réalisé des scores records, tandis que Snapchat n’a étonnement pas démérité.
Les influenceurs ne sont pas les seuls à polluer sur Instagram et TikTok
Au milieu de cette surconsommation ambiante, les réseaux sociaux posent d’évidentes questions éthiques, notamment en matière de respect de la vie privée, de protection des mineurs et de sécurité. Depuis quelques mois, les considérations environnementales s’ajoutent désormais au tableau. Les influenceurs sont de plus en plus pointés du doigt pour leur bilan carbone désastreux, autant que pour la pollution qu’ils et elles génèrent sur les plateformes en ligne. Mais ils ne constituent pourtant que la partie visible d’un iceberg beaucoup plus imposant.
Nous avons tous et toutes notre rôle à jouer sur les réseaux sociaux pour limiter notre impact environnemental, et promouvoir une consommation plus responsable des divertissements en ligne. Encore faut-il savoir par quoi commencer.
1. Réduire la qualité des vidéos visionnées
La 4K, c’est bien au cinéma, ou sur le téléviseur 64 pouces du salon. Aussi performant soit votre smartphone, vous n’avez sans doute pas vraiment besoin de lancer la dernière saison de You en qualité maximale, surtout si vous êtes dans un métro bondé et bruyant à 7h du matin. Selon une étude menée par l’agence Footsprint, dédiée à l’accompagnement vers une transition écologique des plateformes numériques et 1000heads, spécialisée dans la gestion de réseaux sociaux, baisser la qualité de visionnage n’est pas sans conséquence. Une vidéo visionnée en 720p plutôt qu’en 1080p généraient en effet 50% d’émission de CO2 en moins.
2. Privilégier le Wi-Fi
Le type de signal utilisé pour visionner du contenu sur les réseaux sociaux aussi a son importance. Selon l’étude, les données cellulaires utiliseraient cinq fois plus d’énergie que le Wi-Fi. Attention donc à privilégier ce type de connexions, beaucoup moins gourmandes en ressources.
La solution la plus efficace reste tout de même de privilégier les bons vieux câbles Ethernet. Selon une étude menée en 2016 par l’université de Melbourne en Australie 90% de la consommation électrique Internet serait imputable aux réseaux sans-fil. Comptez 5,9 W le coût moyen de connexion en 3G, contre 3,1 W en WIFI et 2,5 W par un simple câble Ethernet.
3. Choisir des influenceurs plus éthiques
En tant que consommateurs et consommatrices des réseaux sociaux, nous avons aussi notre rôle à jouer sur le marché de l’influence. En choisissant de suivre des créateurs et créatrices de contenu conscients des problèmes environnementaux, qui agissent concrètement pour minimiser leur impact au quotidien (par exemple en refusant certains voyages promotionnels à l’autre bout du monde), le grand public a le pouvoir de faire changer les choses. Il suffit de constater la direction prise par le marché de l’influence au sujet de la contrefaçon et du dropshiping pour s’en convaincre.
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