Qu’allait faire Microsoft sur le marché de la console de jeu vidéo ? En 2001, au lancement de la Xbox, le secteur était dominé par Nintendo et par Sony (Sega est devenu simple éditeur de jeux à partir de cette année) et bien que les consoles représentaient déjà un marché conséquent, beaucoup estimaient encore que ces appareils étaient des jouets. Voir l’éditeur de Windows débarquer avec un produit dédié était donc particulièrement étonnant.
Bill Gates complètement accro
Au sein même de l’entreprise, le scepticisme était au rendez-vous. Ce d’autant que Microsoft n’avait pas vraiment d’expérience matérielle à l’époque. Mais la Xbox a fini par tracer sa route, même s’il a fallu beaucoup d’opiniâtreté de la part de l’éditeur : la Xbox originelle, vendue 299 $, coûtait en réalité 425 $ à produire ! Microsoft a perdu 4 milliards de dollars sur ce modèle. Les choses ont heureusement évolué dans le bon sens, même si la vente de la console en elle-même ne rapporte pas énormément. C’est grâce aux jeux que l’activité est profitable.
Si la Xbox est devenue aujourd’hui une place forte du jeu vidéo, c’est grâce… au Démineur. Le casse-tête bien connu des utilisateurs de Windows a fini par convaincre Bill Gates qu’un jeu n’était pas forcément destiné à des enfants. Et pour cause : le Démineur a conquis les bureaux de Microsoft dans les années 90. Le fondateur de la société lui-même en était complètement accro, il a même dû le retirer de son PC parce qu’il passait trop de temps à y jouer, selon ArsTechnica !
Melinda French, la petite amie de Bill Gates à l’époque (elle deviendra sa femme par la suite, les deux se sont séparés depuis), avait même demandé par e-mail aux équipes de Microsoft de ne pas le laisser jouer au Démineur sur leurs ordinateurs… L’anecdote montre bien qu’un jeu pouvait se montrer addictif, y compris auprès du plus productif des employés.
D’autres jeux Windows, à l’image du Solitaire bien sûr, mais aussi Reversi ou encore Flight Simulator, ont démontré que les jeux vidéo avaient cette capacité d’attirer non seulement les plus jeunes, mais aussi les adultes. De quoi convaincre Bill Gates que malgré les apparences, Microsoft avait une légitimité pour se lancer dans la course aux consoles.
Ce n’est pas le Démineur qui a sauvé la Xbox, mais un certain Halo ! Le FPS de Bungie, révolutionnaire pour l’époque, a permis à la console de véritablement décoller, poussant même Microsoft à acquérir le studio. La franchise a vendu plus de 80 millions de copies depuis.
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