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Malgré la fermeture de Stadia, Google veut vendre ses technologies aux éditeurs de jeux-services

Google a abandonné Stadia au mois de janvier, mais l’entreprise assure pourtant qu’elle reste engagée dans le jeu vidéo en coulisses. Et cet engagement ne comprend finalement pas la technologie de cloud gaming…

Après une courte carrière de trois ans, Stadia a fermé ses portes le 18 janvier. Le service de streaming de jeux a échoué à devenir une plateforme de premier plan dans un marché à la rentabilité toujours incertaine. Google n’abandonne pas pour autant complètement le secteur du cloud gaming, en lançant en fin d’année dernière de nouveaux Chromebook conçus pour les services de jeu en streaming, mais ceux des autres.

Une boîte à outils pour l’hébergement en ligne de jeux-services

« Nous avons dû prendre cette décision [de fermer Stadia] parce que nous avons réalisé que nous sommes à notre meilleur avec Google Cloud, quand nous aidons d’autres personnes à créer ces expériences », a déclaré Jack Buser au site Axios. Le directeur des solutions Google Cloud pour l’industrie des jeux cherche à vendre les différents outils à disposition des éditeurs de jeux vidéo, des outils regroupés au sein du « programme Cloud ».

Cet ensemble de services comprend une plateforme serveurs adaptée aux besoins des jeux, un système de gestion du stockage en ligne ainsi que des statistiques de jeux via BigQuery. Google compte déjà plusieurs gros clients actifs dans ce programme, dont Ubisoft, Unity et Niantic (créateur du jeu Pokémon GO). Le moteur de recherche commercialise ces solutions auprès des éditeurs spécialisés dans les « jeux-services », autrement dit ces jeux qui ont pour vocation d’être continuellement mis à jour avec des systèmes de game pass et de saisons à la manière de Fortnite.

Les jeux-services sont un secteur en pleine expansion, on voit le concept à l’œuvre dans Destiny 2, Marvel’s Avengers ou prochainement Suicide Squad: Kill the Justice League. Tous ne sont pas des réussites, on peut même parler d’échec cuisant pour Marvel’s Avengers. Google se positionne sur le seul aspect technique, en promettant de réduire les risques et notamment les surcharges ponctuelles dues à des hausses soudaines de popularité.

Jack Buser enterre en revanche définitivement l’infrastructure Stadia, qui ne sera pas proposée aux éditeurs. Plusieurs expériences avaient été tentées reposant sur la technologie de streaming à proprement parler : l’opérateur AT&T s’en était servi pour offrir Batman: Arkham Knight en streaming à ses clients. Malgré la fermeture de Stadia, Google avait laissé penser que la plateforme allait continuer à être commercialisée en marque blanche. Mais ce n’est plus d’actualité.

« Nous ne proposons plus cette offre de streaming, car elle était liée à Stadia elle-même », explique le dirigeant. « Malheureusement, lorsque nous avons décidé d’aller de l’avant avec Stadia, ce type d’offre ne pouvait plus être proposée », ajoute-t-il. Cette fois, on peut vraiment dire que Stadia est vraiment mort et enterré.

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