Sur le créneau des séries adolescentes, Netflix a su se forger une solide réputation. La plupart de ses plus gros succès sont à destination des jeunes adultes, comme Stranger Things ou plus récemment Mercredi. Il n’y a donc aucune raison qu’elle arrête de s’investir dans le genre “Young Adult”. Avec une imposante communauté de lecteurs déjà acquis à la cause de Shadow and Bone : La Saga Grisha, la plateforme ne redoutait pas l’échec. La première saison de cette adaptation des romans de Leigh Bardugo n’a pas fait mentir le N rouge, qui remet le couvert en ce mois de mars avec une saison 2. Et si ce week-end vous profitiez du temps maussade pour découvrir la série phénomène ?
Braquage, magie et amours de jeunesse
La fantasy ne se limite pas aux frontières du Vieux Continent. Avec Shadow and Bone, l’autrice Leigh Bardugo l’invite dans la Russie des Tsars au début du 19e siècle, et bénéficie ainsi d’une certaine singularité au sein d’un genre particulièrement enclin à s’inspirer d’un Moyen Âge fantasmé en Grande-Bretagne. La série produite par Eric Heisserer avait ainsi surpris autant qu’elle avait convaincu les amateurs à sa sortie en 2021. Dans le sillon d’Harry Potter et autres épopées fantasy du genre, Shadow and Bone semble bien partie pour rester sur Netflix.
Fine cuisine entre récit de braquage, fantasy dans la pure tradition du genre et passage à l’âge adulte, la série narre l’histoire d’Alina Starkhov, une jeune cartographe de la première armée de Ravka qui va se découvrir un immense pouvoir. Depuis des millénaires, un voile noir déchire le territoire et force les différentes nations environnantes à livrer une bataille sans relâche contre cette obscurité qui détruit tout sur son passage.
Mais une lueur d’espoir apparaît : Alina est l’invocatrice du soleil, la seule capable de détruire ce mal qui ronge le royaume de Ravka. À Ketterdam, de l’autre côté du voile, Kaz et son équipe de voleurs acceptent une mission particulièrement risquée. Ils doivent se rendre au Petit Palais, où Alina apprend les rudiments de la magie aux côtés de Grisha.
Lumière !
Si la série n’évite pas les travers des productions adolescentes, elle repose sur un univers vaste qui ne demande qu’à être exploré. On s’en donne à cœur joie. Si la quantité d’informations nécessaires à la compréhension du récit et ses enjeux jetés aux spectateurs dans le premier épisode avaient de quoi nous décourager, Shadow and Bone parvient à se construire petit à petit comme un récit ambitieux et riche. C’est particulièrement vrai lorsqu’elle explore son monde et son concept en dehors des sentiers battus.
Si le parcours d’Alina n’est pas criant d’originalité, celui des Six of Crows s’affranchit un peu plus des archétypes et parvient à insuffler une énergie certaine grâce à des scènes d’action maîtrisée et des moments de comédies. Ce volet est d’ailleurs une franche réussite grâce aux talents des acteurs qui prêtent leurs visages aux différents personnages. Kit Young qui incarne Jesper et Freddy Carter dans la peau de Kaz Brekker s’illustre particulièrement devant la caméra. Les fans de Narnia seront sans doute aussi ravis de retrouver Ben Barnes dans la peau du Général Kirigan.
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