Ce film va raconter l’histoire d’un téléphone emblématique des années 2000

C’est une icône des années 2000. Dans les mains des passionnés de nouvelles technologies ou dans celles des stars sur les tapis rouges, le Blackberry a marqué toute une génération au même titre que le 3310 ou le premier iPhone. Au début du siècle, plusieurs étudiants vont avoir une idée qui va révolutionner nos usages. Si Steve Jobs est souvent présenté comme le père du smartphone, c’est en réalité Blackberry qui a ouvert la voie aux téléphones intelligents que l’on connaît aujourd’hui. Avec ses touches inspirées de celles des ordinateurs, et son système d’exploitation alors unique en son genre, le téléphone noir était promis à une très longue carrière.

Après des années en deuxième position des constructions de téléphones les plus importants du marché, Blackberry était rétrogradé à la quatrième marche du podium en 2010 avec 10,6 millions d’unités vendues dans le monde. L’entreprise s’est inclinée face à Apple et les téléphones fonctionnant sous Android de Samsung, n’ayant pas décidé d’opérer le virage vers le tactile à temps. Quatre ans plus tard, la firme annoncera un déficit de 6 milliards de dollars. S’en suivra une importance vague de licenciements, pas moins de 7 000 employés en mai 2015. Depuis, Blackberry s’est retiré de la fabrication de hardware pour se consacrer à la production de logiciels et d’outils de sécurité.

C’est ce parcours atypique, cette montée en puissance puis cette chute, que le nouveau métrage de IFC entend raconter. Aux côtés des concepteurs du smartphone, Blackberry racontera comment le téléphone a réussi à se faire une place sur le marché. Contrairement à The Social Network ou Jobs, la tonalité du récit sera plus légère. Cette comédie qui n’en sera pas moins musclée à en croire les premières images.

Au casting, on retrouvera Jay Baruchel et Matt Johnson dans la peau des deux fondateurs : Mike Lazaridis et Doug Fregin. L’investisseur et homme d’affaires avisé Jim Balsillie sera incarné par Glenn Howerton. Ils donneront la réplique à Cary Elwes et Matt Johnson, Saul Rubinek, Michael Ironside et Rich Sommer. La réalisation sera assurée par Matt Johnson, qui signe ici son deuxième passage derrière la caméra. Blackberry doit sortir aux États-Unis en mai prochain, mais aucune date de sortie française n’a encore été communiquée.

Un genre qui a le vent en poupe

Le succès de The Social Network n’est pas passé inaperçu. Le film de David Fincher avec Jesse Eisenberg, Justin Timberlake et Andrew Garfield a ouvert la voie à de nombreuses productions du genre, qui se sont donné un malin plaisir à décortiquer les ascensions fulgurantes des grandes entreprises de la tech. Ces histoires vraies s’invitent aussi bien au cinéma que dans les rayons des plateformes SVOD. Apple TV+ semble d’ailleurs en avoir fait son genre de prédilection. Après WeCrashed, consacrée à l’affaire WeWork, la plateforme prépare un film sur la création du jeu iconique Tetris, et du rôle qu’il a joué pendant la guerre froide.

Showtime, avait aussi dévoilé une série à la création d’Uber baptisée Super Pumped et sortie en 2022. De son côté, Disney+ semble s’épanouir dans les scandales sanitaires avec les séries The Dropout, qui raconte l’énorme bluff d’Elizabeth Holmes et sa société Theranos, et Dopesick consacrée à l’empire Purdue Pharma et à sa responsabilité dans la crise des opioïdes américaine.

Il faut dire que ces production ne pas indignes d’intérêt, puisqu’elles permettent souvent de faire la lumière sur des sujets de société importants, tout en livrant des détails inconnus du grand public sur des moments cruciaux de l’histoire. À noter qu’il ne s’agit pas de documentaires et que la neutralité n’est pas toujours au rendez-vous. Une notion cruciale qu’avait d’ailleurs abordée la création de The Dropout Elizabeth Meriwether en 2022 dans une interview.

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