Les calculs ne sont pas bons pour TikTok. Acculée de toute part, la plateforme sociale préférée des jeunes envisage de couper définitivement les ponts avec ByteDance et la Chine. Un moyen pour l’entreprise de prouver sa bonne fois auprès des législateurs occidentaux, mais surtout de conserver sa part de marché à l’international.
Donald Trump avait-il raison ?
L’idée d’un schisme entre TikTok et ByteDance n’est pas nouvelle. C’était même l’un des objectifs principaux de Donald Trump lorsqu’il était président des États-Unis. L’homme d’affaires livrait à l’époque une guerre ouverte à ce qu’il estimait être un espionnage de masse de la part du gouvernement chinois. Dans sa ligne de mire, le constructeur Huawei (désormais interdit sur le territoire américain), et le réseau social de ByteDance TikTok.
L’avenir incertain de TikTok avait déjà été évoqué à maintes reprises ces dernières années. Aux États-Unis et en Europe notamment, les employés gouvernementaux ont déjà l’interdiction de télécharger l’application sur leur téléphone professionnel. Pour le grand public, la question se pose de bannir l’application des magasins en ligne de Google et Apple. En France, une enquête sénatoriale vient d’être ouverte, et ambitionne dans les mois à venir de faire la lumière sur les liens opaques qu’entretient la plateforme avec le gouvernement chinois.
ByteDance prend les devants
Face à la situation, la maison-mère de TikTok ByteDance envisagerait de couper l’herbe sous le pied des législateurs. Acculée par d’importants procès, notamment avec le Comité sur l’investissement étranger aux États-Unis (CFIUS), l’entreprise réfléchirait sérieusement à se séparer de TikTok, dans le cas où les négociations liées aux soupçons d’espionnage n’aboutiraient pas en sa faveur. Une décision largement influencée par le gouvernement américain, qui force la main de la plateforme depuis des mois.
Baptisé “Projet Texas“, rapporte le site américain Bloomberg, l’abandon de TikTok par la Chine pourrait marque le début d’une nouvelle ère pour la plateforme. On ignore pour le moment si cette cession concernera l’ensemble du réseau social, ou uniquement ses activités américaines. De son côté, le réseau social pourrait devenir une entreprise indépendante, et être introduit en Bourse. Plus probable encore, il pourrait être vendu à un tiers. Dans ce cas précis, la transaction nécessiterait l’autorisation préalable du gouvernement chinois.
TikTok est-il vraiment à la botte de Pékin ?
Les allégations courent depuis des années concernant les relations entre TikTok et la Chine. Accusée d’être néfaste pour la santé mentale de ses utilisateurs, la plateforme fournirait aussi d’importantes données à Pékin, conformément aux lois en vigueur dans le pays. Un double problème qui ne passe pas auprès des législateurs occidentaux.
Le rachat de la plateforme pourrait donc apaiser les choses entre TikTok et le reste du monde. Reste à savoir combien il faudrait mettre sur la table pour acquérir le réseau social. Rappelons qu’avec son algorithme jalousement gardé secret, la plateforme comptabilise plus de 1,7 milliard d’utilisateurs et utilisatrices dans le monde. Pour le moment, elle n’est pas cotée en Bourse, et n’a donc aucune obligation de divulguer publiquement ses résultats financiers. Selon certains analystes, son chiffre d’affaires aurait cependant dépassé les 9,4 milliards de dollars en 2022. Bloomberg de son côté, estime que l’entreprise pourrait s’échanger à un montant vertigineux : entre 40 et 50 milliards de dollars rien que pour son activité aux États-Unis.
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Allez Musk, rachète tu pourras faire plein de vidéos de toit même pour tes fan.^^
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