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Les jeux de société polluent trop, et c’est un problème

Les jeux de société polluent trop, faut-il arrêter d’en acheter ?

Les ludophiles le savent, déballer et dépuncher un jeu de plateau flambant neuf est une sensation qui confine au plaisir coupable. Reste que l’exercice n’est pas des plus écologiques. Pire encore, c’est tout le marché ludique qui constitue un gouffre environnemental, alerte la publication récente d’un livre blanc baptisé Green Games Guide. Rien d’étonnant à cela finalement : les sorties se multiplient ces dernières années, et si le grand public se tourne encore vers des formats compacts, les jeux experts — à l’image de Ark Nova qui a reçu cette année l’As d’Or 2023, ont le vent en poupe.

Pourquoi se contenter d’un petit jeu quand on peut miser sur un format XXL ? Aujourd’hui, les titres les plus exigeants s’accompagnent souvent d’une imposante boîte, de nombreux éléments de gameplay en carton ou en plastique, mais aussi parfois de plusieurs dizaines de figurines. À cela, il faut aussi rajouter les nombreux accessoires plébiscités par les passionnés pour compléter leur expérience : sleeves de protection pour les cartes, tapis de jeu, tour à dés… la liste est longue, et non exhaustive.

Faut-il arrêter d’acheter des jeux de société ?

En pleine crise climatique, chaque industrie tente tant bien que mal de réduire son impact environnemental. Les voitures électriques remplaceront bientôt les modèles thermiques, les boîtiers de jeux vidéo sont plus fins, et même le marché de la sextech fait des efforts sur les matériaux et les batteries. Du côté des jeux de plateau, les choses sont encore compliquées. Les chaînes de production sont généralement en Chine, et la multiplication des éléments de jeu sonne souvent comme un gage de qualité pour les joueurs et les joueuses.

Le constat n’est pas nouveau, et force est d’admettre qu’il est global. Si le marché du jeu de plateau n’est évidemment pas le plus polluant dans l’industrie du divertissement, le Green Games Guide pose sur la table plusieurs pistes de travail intéressantes pour réduire l’impact environnemental grandissant des jeux de société. Car évidemment, il n’est pas question d’abandonner notre passion pour les dés et les figurines du jour au lendemain, mais simplement de réfléchir à des solutions plus durables.

Quelles solutions ?

La première piste avancée par le Green Games Guide est logique, et consiste d’abord à repenser les matériaux qui composent une boîte de jeu. En abandonnant les plastiques non recyclables ou à usage unique, et en proposant des rangements optimisés dans des formats plus compacts, l’industrie a tout à gagner à voir plus petit.

Très en vogue sur le marché des smartphones, et même parfois là où on ne l’attend pas, l’économie circulaire aussi eut avoir son rôle à jouer dans la décroissance ludique. En développant des filières de recyclage, en acceptant de réutiliser des accessoires dans plusieurs jeux, en fabriquant plus près de chez nous, mais aussi en encourageant le prêt, la location et la revente entre particuliers, nous avons tout à gagner à produire mieux, et consommer plus intelligemment.

Car c’est là tout l’objectif : plutôt que de fustiger un marché en pleine expansion, qui représentait en 2020 30 millions de boîtes vendues rien qu’en France (selon les chiffres de l’UEJ), mieux vaut offrir aux acteurs et aux consommateurs du marché toutes les clés pour mieux consommer. Rappelons aussi que l’impact environnemental des jeux de société — bien qu’impressionnant — est aussi à recontextualiser : selon l’Union des Éditeurs de Jeux de Société, la fabrication d’une seule console vidéoludique équivaudrait à celle de 22 jeux de société au format classique.

Reste que pour jouer à des centaines de jeux sans déforester la moitié des Cévennes (ni encombrer quatre bibliothèques de votre petit appartement), la meilleure solution reste peut-être d’opter pour des plateformes en ligne comme Board Game Arena.

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32 commentaires
  1. C’est évident que l’économie circulaire dans ce domaine représente son avenir.
    Et il s’avère d’autant plus dommageable qu’il y a trop peu de ludothèque municipale ou de médiathèque avec un rayon développé, et quand il y en a, souvent davantage équipée en jeux pour moins de 10 ans…

  2. Il y a des petites boites qui font des jeux “éthiques”, comme Palladis Games : pas de plastique, fabriqué localement, biosourcée

  3. Faut arrêter à un momenta tout critiquer d une point de vue écologique.
    Qd vous allez poser une pêche c est écologiquement scandaleux tout ce papier et cette eau . Suffit de racler à la cuillère, bon après pour les odeurs faut choisir la planète ou la french touch

  4. Je suis entièrement d’accord avec Hectopussy: il n’y a pas assez de médiathèques et ces dernières ne proposent pas assez de rayons fournis. Les jeunes boudent les médiathèques et préfèrent les jeux en ligne et acheter des boites de jeu.

  5. C est vrai que des jeux en carton, dans des boîtes en carton , ça se recyclé pas ….

    Bref y a d autre sujet bien plus important que 5 pauvres planches en carton ….

    Faire des histoires de tout , tout le temps

  6. La conclusion de l’article est discutable.

    Si évidemment il peut être intéressant de penser ses jeux pour qu’ils soient plus économes en matière première (on a tous déjà vu des boites de jeux énormes, avec beaucoup de vide dedans (moyennant une belle armature en plastique pour que tout soit bien rangé) juste pour pouvoir le vendre 10€ ou 20€ plus cher).

    Par contre, par rapport au jeu dématérialisé, c’est la même question que la lettre ou l’E-mail. On peut quantifier l’impact réel d’une lettre. On a beaucoup de mal à quantifier précisément l’impact d’un e-mail. Il demande de la bande passante, de l’espace de stockage, chez vous et sur des data-centers redondés. Il est potentiellement retéléchargé plusieurs fois etc… C’est pareil pour les jeux en ligne. De plus, un jeu joué 10 fois sur board game arena (par exemple) aura couté 10 fois alors qu’un jeu acheté en physique aura couté à sa conception mais ne coute rien de plus selon son nombre d’utilisations.

    Et enfin, quand bien même je pratique régulièrement les jeux de sociétés en physique ou en dématérialisé, force est d’admettre que ce n’est pas la même chose de se faire une soirée jeu en ligne ou en live.

  7. “Reste que pour jouer à des centaines de jeux sans déforester la moitié des Cévennes (ni encombrer quatre bibliothèques de votre petit appartement), la meilleure solution reste peut-être d’opter pour des plateformes en ligne comme Board Game Arena.”:

    vous êtes sérieux là??? comparer la production d’un jeu de société basé sur des ressources renouvelables (des arbres) qui peuvent être facilement relocalisé en france avec une plateforme sur internet (donc qui consomme constamment de l’énergie pour des échanges partout dans le monde) ça n’est pas sérieux…

  8. Les ludothèques sont un moyen de réduire l’impact écologique des jeux de société (et des jouets par la même occasion) et elles ne demandent qu’à se développer et à s’ouvrir à des publics plus âgés. Il existe aussi des systèmes de prêt entre particuliers, comme le propose le grenier ludique par exemple.

  9. Le plastique ça possede l’avantage de durée longtemps, imaginez jouer à un jeu de société à l’aire de l’apocalypse où l’électricité n’existe plus, le jeu avec tout ces petits sachets et sleeve apporte le meme bonheur pendant 500 ans !

  10. Foutez nous la paix un peu là . Les jeux de société ne sont pas écologiques, les jeux vidéo non plus, les télévisions non plus, pas que la nourriture ni le fait que les humains soient sur terre. Au bout d’un moment ça va, lâchez nous la grappe. Vous prenez le petit tableau qui des plus gros polluants mondiaux, vous constatez que la France est responsable de 0,9% de la pollution mondiale, dans ces 0,9% cherchez la part de pollution des jeux de société et prenez la mesure du ridicule de votre article.

  11. Aujourd’hui, il y a déjà certains jeux de société produits en France, avec des matières premières issues de circuit de recyclage (carton), et des composants aussi fabriqués dans des entreprises françaises…

  12. Je trouve que c’est une bonne idée de penser autrement l’avenir des jeux. On ne peut plus agir et consommer comme il y a 40 ans, sans penser à la pollution, au réchauffement climatique… Tout le monde doit faire des efforts.

  13. Faire de la pub pour de la consommation internet?
    Cet article ressemble lourdement à de la manipulation de l’information..
    À moins que son auteur ne vise qu’à aiguiser l’esprit critique de ses lecteurs ? Ce dont je doute….
    Et oui, des individus mal intentionnés, ça existe !

  14. Ben voyons. Tout pollue dans les activités humaines. Je propose donc que l’on arrête carrement de vivre( écolo compris)
    Bref, que les écolos nous lachent parce qu’eux même polluent ne leur en déplaise

  15. Les jeux smartphones sont bien plus polluants que des jeux de société : création des smartphone pour y jouer avec tout ce que cela implique, les composants etc et les zones de stockage et de serveur…
    Bref je veux bien que certaines choses “évoluent” mais faut pas pousser mémé dans les orties non plus et comme dit plus haut des ludothèques mieux fournis serait le top et on voit aussi des bar a jeux qui fleurisse partout donc c’est déjà une manière plaisante et alcoolo euh écolo de faire des gestes.

  16. C’est vraiment devenu un site de guignol…
    Coupez vos serveurs, ça évitera la pollution de vos articles inutiles, payer un crétin pour écrire ce genre de connerie c’est aussi une pollution, celle des esprits

  17. Re bonsoir

    S’est vraiment du gros n’importe quoi
    Si s’est pas les voitures qu ‘on n’ attaque
    S’est les cheminé à foyers ouvert
    Et maintenant on s’en prend au jeux de société
    Qu ‘on n’ a chez nous
    De quoi qu ‘il se mêles ses abruti d’ecolo
    Toujours entrain de faire la morale au gens et
    À nous emmerdé comme toujour
    Je vais sûrement pas aller à la média aller jouer
    À l’ ordinateur ou autre jeux
    Jai les mien à la maison et restera comme ça
    Je vais sûrement pas m’em débarrasser pour leur faire
    Plaisir
    Je commence en avoir assez de ses gens là
    Et si toute fois on veux aller à médiathèque
    Mais le week-end elle peut être fermée
    Quel bande d’imbéciles

  18. On peut reformuler le titre ? Le jeux de sociétés n’est qu’un des marchés en questions, le vrai problème, c’est la delocalisation, fabrication chinoise, les boîtes de jeux voyagent plus que les joueurs 🤦🏼‍♀️

  19. La meilleure solution est d’adhérer à une ludothèque. Cela réduit énormément l’achat de jeux et les jeux sont utilisés sur du très long terme par beaucoup de personnes différentes.

  20. Un jeu de société ça dure 20 ou 30 ans, ça se transmet de grand-mère à petit fils, ça rapproche les familles, ça marche sans électricité… étalez le coût écologique de fabrication sur les 30 ans de vie du jeu et on en reparlera.

  21. Alors moi pareil que les autres…je dis qu’à un moment il faut arrêter les conneries…alors les jeux de société c’est mal par contre les voitures électriques c’est bien? Alors déjà si on se renseigne comme il faut sur la “vraie” empreinte carbone des véhicules électriques, on se rends vite compte que c’est une aberration à l’écologie dans les conditions actuelles et que ce qu’on essaie de nous faire croire
    est dans des conditions qui ne sont pas encore vraies et qui ne le seront peut-être jamais. Maintenant si vous pensez vraiment que des jeux qui sont majoritairement fait en carton sont plus polluants, je ne peux plus rien pour vous…
    Pour sauver l’environnement, il faut s’attaquer aux vrais problèmes au lieu de les contourner avec des broutilles.

  22. Le plaisir du jeu c’est de se réunir entre joueurs, pas de jouer tout seul dans son coin sur une plate-forme de jeux.. Moi ce qui me fait rager, c’est une grosse boîte avec rien dedans et où tous les éléments se baladent une fois qu’on a tout depunché.. J’ai souvenir d’avoir depunché “peter pan” pour mon association récemment et je me suis retrouvée avec un plateau plus petit que la boîte qui écrasait le reste des éléments quand la boîte était fermée.. Bref la boîte aurait eu la taille exacte du plateau, ça aurait largement suffit pour le reste du matos, alors POURQUOI !! Par contre, une boîte au top: Pillards de Scythie : compacte et bien pleine.. Comme quoi on peut y arriver, il suffit de le vouloir et pas de faire une énorme boîte pour qu’elle soit plus voyante dans le magasin…….en fait c’est plus un problème de marketing que de pollution.. Une solution serait peut-être de taxer la grosseur des boîtes par rapport à leur contenu😁..

  23. Appliquez la même logique aux livres et aux disques du coup? Quand on parle de biens durables, l’impact environnemental est négligeable. Probablement même positif si on considère que la version électronique demande une tablette renouvelable aux 5 ans, des serveurs, une connection internet, etc.

    Ce Green Games Guide ressemble à une opération de lobbying de fabricants d’électronique. Honteux.

  24. Bonjour,
    Lorsque j’achète un jeu de société c’est pour le garder, c’est vrai qu’il y a peu être trop d’emballages mais normalement on en achète un exemplaire et c’est tout.
    Comparer une console avec les jeux de plateau et dire qu’une console équivaut à 22 jeux est peut-être vrai pour sa construction mais on oublie alors de compter l’utilisation de celle ci, l’énergie consommée par les serveurs pour stocker les jeux et sauvegardes ne doit pas être meilleur pour la planète

  25. Merci pour cet article qui, même s’il expose quelques erreurs (la voiture électrique n’est jamais une bonne solution écologique quand c’est une Tesla, ni quand elle est utilisée par une seule personne, ni dans un pays où l’électricité n’est pas nucléaire, ce qui en fait une fausse bonne solution), mais merci pour l’esprit de cet article.

    Il faut tout revoir sous le prisme de l’écologie, absolument tout.

    Et l’éducation sur l’écologie est vraiment en retard, quand on constate certains avis de boomers beaucoup trop nombreux dans les commentaires.

    Merci de faire cet effort.

  26. – Quand il ne restera que les jeux de société comme polluant, la planète sera sauvée !
    – oui mais si tout le monde dit ça, on fait rien.
    – Perso, quand je renverse un seau d’eau, je commence pas par essuyer la dernière goutte.

  27. Par contre ce soir n’oubliez pas de regarder votre plateforme de streaming préféré dont les serveurs polluent plus que l’ensemble de l’aviation mondial.

  28. Ce qui pourrait être amusant c’est de quantifier l’impact écologique qu’on tout ces articles sur ces loisirs qui polluent par rapport la pollution du sujet en lui même.
    Aujourd’hui on a plein de journalistes qui nous disent que nos divertissement on devrait arrêter car ça polluent, mais ne se pose a aucun moment la question de la pollution de leurs articles. Et Oui j’ai un Scoop pour vous le fait de vivre pollue.
    Alors oui il faut faire attention et limiter nos impacts, mais lorsque on lis ce genre d’article on est dans la pur culpabilisation de personnes qui ne se posent même pas la question sur eux même.
    J’ai un super truc a proposer : j’arrête de polluer en achetant des jeux de société et vous vous arrêtez de polluer en arrêtant d’écrire vos articles culpabilisant.

  29. Mdr! Quand les automobilistes du monde entier rouleront à l’électrique, j’arreterai d’acheter des jeux. Il me reste encore quelques vies pour compléter ma ludothèque.

  30. Oui comme le dit un autre utilisateur, Le Grenier Ludique peut être une alternative. Leur atout principal c’est la location de jeux entre particuliers, sans envoi que en local. ça permet aussi de faire des rencontres, d’ailleurs on peut aussi créer des soirées jeux et les référencer dans l’app. C’est top !

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