Ce 13 mars, HBO a dévoilé le neuvième et dernier épisode de la saison 1 The Last of Us. Celui-ci a fait grand bruit, notamment parce qu’il marque la fin du premier arc de l’histoire d’Ellie et Joel au grand désarroi des fans, mais aussi et surtout parce qu’il contient une scène cruciale, qui déterminera l’avenir de nos personnages. On fait le point sur les raisons qui ont motivé cette décision et sur ses enjeux.
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Une scène totalement fidèle aux jeux
Même pour ceux l’ayant vu lundi, l’épisode 9 résonne encore dans la tête des spectateurs. Investis depuis plusieurs semaines, on ne peut que prendre part à la scène finale qui nous laisse un goût très amer en bouche. Ellie et Joel arrivent au centre des Lucioles, et la jeune fille est tout de suite prise en charge par les résistants. Le rôle d’Ellie arrive donc à son paroxysme, elle doit désormais aider à trouver un remède au cordyceps grâce à son immunité miracle unique au monde.
Cependant, on rappelle que le champignon attaque le cerveau, la cellule souche nécessaire à la conception d’un possible vaccin implique donc que l’on ouvre le crâne du personnage de manière irréversible. Informé de cette situation, et alors qu’Ellie est préparée pour le bloc opératoire, Joel n’hésite pas à faire la peau à toutes les Lucioles présentes, dont Marlene, pour sauver sa “fille adoptive”.
Finalement, Ellie échappe de peu à la mort, mais tout espoir de remède est tué dans l’œuf sans même que l’adolescente ne soit au courant. Joel a-t-il pris la bonne décision ? Ne faut-il pas toujours privilégier le bien commun au bien individuel ?
Ellie > l’humanité
Ce revirement de situation colle avec la personnalité du survivant, mais pose problème à certains égards. Pour commencer, sauver une personne implique d’en tuer une vingtaine d’autres et de sang-froid. On peut donc d’ores et déjà se poser des questions sur la fin qui justifie les moyens. Un problème qui se pose également du côté des Lucioles, qui n’ont pas hésité une seule seconde à sacrifier une jeune fille innocente, sans lui laisser le choix, pour sauver le reste de l’humanité.
Ce qui est particulier avec The Last of Us c’est son traitement du sacrifice qui ressemble bien plus à un jeu vidéo qu’à une œuvre live action. Bien souvent au cinéma, lorsqu’une personne est tributaire du destin de l’humanité, c’est à elle que revient la décision de mourir pour l’intérêt général ou de continuer à vivre avec la possibilité d’être passé à côté du salut du reste du monde (Le Labyrinthe par exemple).
Ici, ce sont des personnes tierces qui décide pour l’intéressée, à savoir Joel et Marlene pour Ellie. C’est un choix qu’on retrouve assez souvent dans les jeux vidéo, où le héros doit forcément passer par une décision difficile, sans que ça le mette personnellement en danger pour que le studio puisse encore capitaliser sur la franchise. C’est le cas dans The Witcher 3 où Geralt a le choix de vie ou de mort sur Ciri ou encore dans Life is Strange.
Dans ces cas, nombreux sont les joueurs à épargner les êtres auxquels ils se sont attachés pendant plusieurs heures de jeu. C’est exactement pareil pour Joel. Dans The Last of Us (le jeu), le joueur n’a pas d’autre possibilité que de sauver Ellie et cette action cruciale pour la suite a bien évidemment été gardée dans la série pour le bien de la trame future.
Joel cet anti-héros
D’un point de vue narratif, Joel a donc pris a seule décision qui a pu donner naissance à The Last of Us Part II (on ne vous spoilera rien, mais ceux qui ont joué au titre ne peuvent qu’approuver). Malgré tout, la portée morale d’un tel acte renforce le message de la série, qui interroge les limites de la cruauté humaine dans un contexte post apocalyptique.
Elle remet également en perspective l’adoration des spectateurs pour Joel, prêt à tout par amour, même aux pires atrocités. Cette violence, boostée par l’amour et l’instinct de survie, est d’ailleurs d’une force inouïe dès les premiers épisodes. N’est-ce pas la définition même d’un psychopathe ? D’autant plus que cette action, aussi atroce soit-elle, aurait pu permettre à Ellie de prendre elle même le contrôle de son rôle et de son existence… si seulement cela ne lui avait pas été enlevé par la suite à cause du mensonge de Joel sur ce qu’impliquait son évasion. Niveau égoïsme, pouvons-nous faire pire ? Le débat est ouvert.
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“N’est-ce pas la définition même du psychopathe?” Alors non, pas du tout, ça n’a rien a voir avec la définition de psychopathe.
Vu la tronche de l’humanité dans TLoU, il a trouvé sa boussole.
De plus qu’est ce qui prouve à Joël que “l’opération” va fonctionner?
Le choix est vite fait.
I’ll n’y a rien de moral dans cette décision des auteurs, ils ne font que capitaliser sur des personnages qui font vendre. Cette décision des scénaristes et producteurs et purement mercantile, faut pas chercher plus loin ou sur-analyser ce qui n’est à la fin qu’un divertissement…