Le TGV à plus de 500 km/h pourrait bien être une réalité !

Si les tentatives d’Hyperloop n’ont pas démontré (pour l’instant) leur faisabilité économique malgré un grand intérêt partout dans le monde, la technologie imaginée par Elon Musk a au moins permis d’accélérer le développement de la sustentation magnétique, alias Maglev. Il s’agit de supprimer complètement la problématique du frottement des roues sur les rails, celles-ci étant remplacées par des aimants. La SNCF s’intéresse de près à cette technique en annonçant un accord de coopération avec l’entreprise polonaise Nevomo.

Des TGV Maglev pour le fret et les passagers

Nevomo travaille sur la technologie MagRail, inspirée du Maglev. Il s’agit d’électrifier la voie, ce qui permet de soulever des aimants placés sous les rames à une hauteur de 100 millimètres. Exit les frottements : il est ainsi possible d’atteindre une vitesse de 500 km/h, et même davantage. L’atout principal du système de Nevomo, c’est qu’il fonctionne sur les infrastructures existantes. Non seulement les tunnels coûteux d’Hyperloop sont éliminés de l’équation (même s’ils sont indispensables pour obtenir des vitesses dépassant les 1.000 km/h), mais il n’y a en plus pas besoin de poser de nouveaux rails. En revanche, il est nécessaire de modifier les rames.

La SNCF cherchant à réaliser des économies tout en amélioration la productivité, cet accord lui permettrait de faire coup double. Luc Laroche, le directeur de l’innovation à la SNCF, se réjouit de ce protocole d’accord qui couvrira trois domaines : « augmenter les performances des trains de marchandises actuels pour des limites de chargement plus élevées et plus de capacité sur nos lignes de fret, augmenter la capacité sur les lignes de passagers urbaines congestionnées et évaluer MagRail comme une propulsion alternative pour les lignes rurales en combinaison avec des véhicules légers ».

Le fret est donc concerné, mais aussi le transport de passagers. Les premiers TGV Maglev ne rouleront pas tout de suite même si de premiers tests devraient être organisés sur des petites lignes. Dans l’immédiat, la SNCF va lancer ses nouveaux TGV M plus modernes d’ici l’année prochaine. Ces rames n’iront cependant pas plus vite que les trains actuels. Mais l’avenir pourrait bien être magnétique…

L’entreprise française n’est pas la seule à s’intéresser de près à la sustentation magnétique. La Chine est en avance dans ce dossier, après le test en 2020 d’un train Maglev capable d’aller jusqu’à 800 km/h. L’exploitation commerciale d’un tel TGV sur stéroïdes est prévue pour 2027.

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