Si la question de la légitimité des remakes a toujours eu lieu, elle est d’autant plus marquante du côté de chez Mickey Mouse. Depuis plusieurs années maintenant, la firme de Burbank s’attaque à ses classiques pour les transposer en prises de vue réelles. Le studio s’y était déjà essayé dans les années 90 avec les 101 (puis 102) Dalmatiens, mais c’est depuis Alice au Pays des Merveilles par Tim Burton en 2010 que cette mode s’accélère. Dès lors, les productions se sont enchaînées. Cendrillon, La Belle et la Bête et même Le Roi Lion parmi tant d’autres, rien n’arrête Disney sur ce chemin très lucratif.
En effet, si ces longs-métrages ne rencontrent un succès critique que rarement, ils engrangent des recettes records malgré tout. Le remake des aventures de Simba s’est tout de même glissé à la 9ème place des films les plus rentables de l’histoire avec 1 656 943 394 dollars au box-office. Seulement voilà, plus ces films se multiplient, plus la qualité semble en pâtir. À l’image du Marvel Cinematic Universe, les dernières productions en date semblent souffrir d’un manque de temps et de moyens.
Il n’y a qu’à regarder le terrible Pinocchio de Disney+ ou la bande-annonce de Peter Pan et Wendy pour se rendre compte que ces films sont sombres et sans âme. Mais quel intérêt de faire revivre ces univers sans une once des couleurs et de la magie originelle ? Disney semble avoir compris ses erreurs passées et dévoile un trailer flamboyant pour le live-action de La Petite Sirène à l’occasion des Oscars 2023.
Qu’est-ce qu’il fait beau sous l’océan
Si les premiers teasers avaient de quoi nous inquiéter, cette bande-annonce arrive à faire tout le contraire. Disney pourrait enfin tenir une adaptation live-action à la hauteur de l’original. Le studio paraît enfin maîtriser les couleurs. Plus question d’associer un film réaliste à une palette terne et des environnements sombres. Ce genre de scène est encore au rendez-vous mais semble s’en tenir au strict nécessaire. Forcément, les moments nocturnes nous montrent un océan presque effrayant tandis que les rayons du soleil révèlent le charme de cet environnement.
En plus de ces visuels, la performance de Halle Bailey en Ariel s’annonce déjà comme mémorable. La voix de la jeune femme est d’une clarté sans pareille et promet de rendre justice aux magnifiques partitions du film : on ne pouvait rêver mieux pour la princesse aquatique. Mention spéciale pour Javier Bardem en Triton et Melissa McCarthy en Ursula qui font preuve eux aussi du talent des équipes de casting pour ce projet.
Seul bémol notable du côté de l’apparence des animaux. Le format live-action ne devrait pas inciter à transformer chaque personnage animal en son alter ego réel. Ce manque de direction artistique avait déjà été relevé dans Le Roi Lion et reste flagrant ici. Jamais Polochon et Sébastien n’ont eu l’air aussi vides d’émotions. En même temps, difficile de faire transparaître quoique ce soit dans les yeux d’un poisson ou d’un crabe. Entre fonds marins et terre ferme, Ariel nous donne rendez-vous au cinéma le 24 mai 2023.
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Très jolie bande annonce et il est certain que Halle Bailey joue et chante très très bien ça ne laissait aucun doute.
Je souhaite que Halle Bailey nous fasse regretter les débats stériles qu’il y a eu sur ce cast d’Ariel et là meilleur des façons c’est d’allez voir le film. Mais bon à la fin des fins il y a une éthique à respecter pour ne pas faire du clientélisme.
Disney aurait pu choisir Balasko pour jouer la méchante.