Sextech : 5 raisons d’acheter son sextoy d’occasion

Lorsqu’on pense au marché de l’occasion, on imagine rarement des sextoys. Rien de très étonnant à cela d’ailleurs : les jouets sexuels sont des objets intimes, qu’on n’imagine pas franchement revendre à un voisin. Pourtant, la tendance de la seconde main explose, et elle concerne aussi le domaine de la sexualité. Plus abordables, plus écoresponsables et pas moins hygiéniques que leurs versions flambant neuves, les sextoys d’occasion ont tout à gagner à jouer les prolongations. On vous explique pourquoi.

1 – Non, ce n’est pas sale

L’un des principaux arguments contre les sextoys d’occasion réside dans le manque d’hygiène et les risques liés aux infections sexuellement transmissibles. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas totalement infondés. Ce n’est pas pour rien qu’il est nécessaire de nettoyer ses jouets en cas de changement de partenaire, ou lorsqu’il est question de passer d’une pénétration anale à une pénétration vaginale.

Pour autant, et à condition qu’ils aient été nettoyés au préalable, les jouets sexuels ne représentent pas un danger sanitaire plus important que lorsque vous allez manger au restaurant avec des couverts qui ont déjà utilisés. Sur le marché de l’occasion, le constat est identique : peu de personnes pensent à désinfecter un smartphone de seconde main, alors même que 40% des utilisateurs profitent de leur téléphone aux toilettes. Selon une étude récente de l’Université de Californie à San Diego, un iPhone abriterait jusqu’à 17 fois plus de bactéries qu’une cuvette de toilettes publiques.

Acheter un sextoy d’occasion ne comporte donc pas de risques majeurs pour la santé. Par acquit de conscience, il est toujours possible de laver l’objet à la réception, en utilisant un nettoyant adapté ou un savon neutre. Certains jouets sans moteur peuvent également être stérilisés, et il existe des procédés de stérilisations à froid et des boîtes de désinfection à UV pour les appareils dotés de moteurs. Rappelons aussi que l’hygiène ne concerne pas seulement les sextoys d’occasion. Il est nécessaire de nettoyer ce type de produits avant et après chaque utilisation, puis de correctement le sécher pour éviter la prolifération de bactéries.

2 – C’est beaucoup moins cher

L’inflation touche tout le monde, mais la sextech pèse de plus en plus lourd dans le porte-monnaie des Françaises et des Français. Aujourd’hui, la sexualité est un marché porteur, qui s’élève à plus de 22 milliards de dollars par an dans le monde. Selon une étude menée par le magazine Forbes l’année dernière, la sextech devrait peser plus de 122 milliards de dollars d’ici 2024. Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à posséder un sextoy (40,8%), et leur prix n’a jamais été aussi élevé.

Connectés, flanqués de plusieurs moteurs ou d’impressionnantes technologies embarquées, les sextoys ont depuis longtemps délaissé leur héritage pornographique pour se concentrer sur le marché technologique. Cette migration a forcément un prix : les marques reconnues proposent rarement des modèles à moins de 70€, et il faut compter parfois plus de 200€ pour espérer vous offrir un sextoy haut de gamme.

Miser sur la seconde main vous permettra donc de trouver le Womanizer de vos rêves à un prix défiant toute concurrence. À l’inverse, il sera aussi possible de limiter les frais si vous avez acheté un modèle qui finalement ne vous correspond pas. Car c’est bien là tout le problème de la sextech : les retours en magasins ne sont pas possibles, alors qu’il est nécessaire de tester le produit pour être certain de son efficacité.

3 – C’est écoresponsable

Le sujet commence à prendre de l’ampleur sur le marché de la sextech. Avec de plus en plus de jouets sexuels en circulation, l’industrie génère une empreinte carbone considérable, et des tonnes de déchets chaque année. Si les sextoys hors d’usage peinent souvent à rejoindre des filières de recyclage adaptées, beaucoup sont jetés alors qu’ils sont encore en parfait état de fonctionnement. C’est là que la seconde main intervient, et qu’elle devient intéressante. Pour la plupart, ces produits ont été très peu utilisés lorsqu’ils sont vendus d’occasion, ce qui permet de limiter leur impact environnemental, tout en permettant à un autre utilisateur de s’en tirer à moindres frais.

4 – C’est (enfin) encadré

Passer par Leboncoin ou Vinted pour vendre ses jouets sexuels, ça peut être gênant. Surtout lorsqu’on voit les dérives de certains internautes qui semblent confondre les plateformes de revente avec un site de rencontre. Depuis quelques mois, des plateformes dédiées se lancent pourtant dans l’aventure, à la manière de l’entreprise américaine Squeaky clean toys. Sur le site de revente entre particuliers, les produits ont l’obligation d’être neufs ou en excellent état. Seuls les modèles non poreux, stérilisables et issus de marques reconnues sont acceptés, avec une attention toute particulière aux modèles non insérables, comme les stimulateurs clitoridiens par exemple.

Sur la question de l’hygiène, les vendeurs doivent respecter une charte de nettoyage précise, lister les produits utilisés, mais surtout se filmer en train de nettoyer le produit en question, pour attester de leur bonne foi, et de leur propreté.

5 – Les sextoys sont des objets comme les autres (ou presque)

Pour le moment, les différentes solutions proposées par les acteurs de la sextech sont loin de la perfection. Mais elles s’imposent comme de réelles pistes de réflexion, à l’heure où le marché se démocratise, et où les sextoys deviennent des produits de consommation courante. Le développement de l’occasion sonne comme une nouvelle preuve que la démocratisation est en marche.

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