En 2003, le public découvre pour la première fois un pirate sulfureux promis à un grand avenir chez Disney. Avec la ferme intention de développer une nouvelle licence lucrative, la firme s’inspire de l’une des attractions historiques de ses parcs. Pirates des Caraïbes, porté par Johnny Depp, Orlando Bloom et Keira Knightley, entend raconter l’histoire du capitaine du Black Pearl qui tente tant bien que mal d’acquérir richesse et notoriété au fil de ses voyages. Baptisé La Malédiction du Black Pearl, le premier volet réalisé par Gore Verbinski rencontrera un vif succès auprès des amateurs du genre.
À sa sortie, il récoltera pas moins de 654,3 millions de dollars à l’international. La machine est alors lancée, Disney va produire dans la foulée deux suites qui rencontreront le même succès : (1 milliard et 961,6 millions de dollars chacun). Jusqu’au bout du monde, sorti en 2007, devait conclure les aventures de l’iconique trio mais la firme aux grandes oreilles décidera finalement de poursuivre un peu le voyage avec un quatrième opus. Baptisé La Fontaine de Jouvence, il ne met cette fois-ci en vedette que le personnage incarné par Johnny Depp. Un pari risqué pour les studios qui n’ont d’ailleurs pas regardé à la dépense.
Encore aujourd’hui, Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence est l’un des films les plus chers de l’histoire du cinéma. Il se hisse à la troisième place du classement avec un budget estimé à 379 millions de dollars. Devant lui, ce sont deux autres productions Disney qui tiennent la tête. Star Wars : Le Réveil de la Force et Star Wars : L’Ascension de Skywalker ont respectivement coûté 467 et 416 millions de dollars ; viennent ensuite en quatrième et cinquième place Avengers : L’Ère d’Ultron et Endgame.
Un sacré paquet de pièces d’or
N’en déplaise à Jack Sparrow, le véritable trésor est sans doute l’immense enveloppe attribuée à la production de ce retour en fanfare. Il faut dire que rien qu’avec le casting, Disney a dû se délaisser d’une somme considérable. Selon Forbes, Johnny Depp aurait touché à lui seul 55 millions de dollars pour le tournage. Le recrutement de Penelope Cruz, actrice iconique pour toute une génération de spectateurs, a sans doute aussi contribué à faire grimper en flèche le budget.
Ajoutez à cela un tournage éparpillé sur la surface du globe, des effets numériques coûteux et l’assurance d’une réussite au box-office, on comprend mieux pourquoi Disney a aligné les zéros. Reste que si La Fontaine de Jouvence a attiré de nombreux spectateurs en salles, la réception critique n’a pas été un ciel sans nuage. Sur Allociné, il cumule à peine 2,5 étoiles du côté de la presse et 3,3 pour le public. Aux États-Unis, premier marché pour le film, ce n’est guère mieux avec 33 % d’avis positifs pour les professionnels contre 54 % pour le public.
Le cinquième et dernier volet se verra ainsi consacrer un budget assez moindre (estimé à 230 millions) et signera la fin des aventures de Jack Sparrow au cinéma. Il faut dire que le tournage de cette conclusion n’a pas été de tout repos selon certains membres de l’équipe, pointant notamment du doigt le comportement de l’acteur.
Six ans plus tard, la rumeur d’un sixième volet refait surface. Ted Elliott et Craig Mazin (The Last of Us) plancheraient sur un nouveau projet inspiré de l’attraction. Johnny Depp n’est pas encore officiellement impliqué. Néanmoins, après avoir refusé en bloc de reprendre le rôle, l’acteur serait quelque peu revenu sur sa décision. On n’en saura néanmoins pas beaucoup plus pour le moment. Disney veut sans doute s’assurer d’avoir un projet viable avant de vraiment l’annoncer.
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