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Pornographie en ligne : la Cnil pourrait valider l’analyse faciale

Le gendarme de la vie privée n’est pas totalement opposé à l’utilisation de la reconnaissance faciale pour vérifier l’âge des internautes sur les sites pornographiques.

Le sujet du contrôle de l’accès de la pornographie aux mineurs est sensible. Après l’hypothèse des tickets AgeVerif et du double anonymat, la CNIL se veut désormais pragmatique. Interrogée par le Figaro, sa présidente Marie-Laure Denis semble enfin prête à trouver des solutions à court terme pour interdire l’accès des sites sensibles aux plus jeunes.

Il était temps. Depuis plus d’un an, les plateformes pornographiques et le gouvernement se rejettent la responsabilité. Côté institutions, on reproche aux tubes en lignes comme Youporn et Pornhub de ne pas faire suffisamment pour protéger les mineurs. À l’opposé, les plateformes martèlent qu’elles sont prêtes à faire le nécessaire, mais qu’elles ont besoin d’aide pour développer une solution viable et sécurisée. La menace d’une interdiction totale de ces sites en France résonne sans trouver écho, et pour le moment, c’est le status quo qui règne en maître.

L’analyse faciale finalement envisagée

Quelques solutions avaient déjà été évoquées, et certaines même testées à plus ou moins grande échelle. Parmi elles, la mise en place d’un contrôle par carte bancaire — solution déjà utilisée par certains sites depuis les années 2010, et l’analyse faciale sont tout particulièrement évoqués. Contre toute attente, La CNIL ne semble pas totalement opposée à l’idée.

Sur la question de la carte bancaire d’abord, le défenseur de la vie privée s’est dit favorable à “une transaction à zéro euro“, qui conditionnerait l’accès aux plateformes X à la présentation d’une carte bancaire en cours de validité. Reste que la solution, en plus d’ouvrir la voie aux arnaques en ligne, n’est pas la plus fiable : il suffit simplement pour un mineur d’emprunter le moyen de paiement de ses parents, ou de posséder sa propre carte de retrait.

Concernant l’analyse faciale, la CNIL s’est aussi dit favorable aux “solutions d’estimation de l’âge grâce à l’analyse des traits du visage“. Concrètement, les internautes seraient contraints de posséder une webcam, et de l’activer avant d’accéder à un site pornographique. En quelques secondes, une intelligence artificielle se chargerait d’estimer l’âge de la personne en fonction des traits de son visage. Il y a quelques mois, nous avions tenté de tromper le dispositif mis en place sur certains sites, sans succès. Reste que la solution aura sans doute du mal à distinguer un mineur de 17 ans d’un majeur de 19.

Des solutions court-termistes

En juillet 2022, la CNIL avait exprimé son inquiétude quant à l’utilisation de l’analyse faciale sur les sites pornographiques. “Le recours à de tels systèmes, par leur aspect intrusif (…) ainsi que du fait de la marge d’erreur inhérente à toute évaluation statistique, devrait impérativement être conditionné au respect de standards de fonctionnement, de fiabilité et de performance“. En optant pour une gestion tierce du système, la plupart des risques pourraient toutefois être évités.

Comme le rappelle Marie-Laure Denis, le dispositif s’il est mis en place un jour n’impliquera aucune reconnaissance faciale, mais une simple analyse. Le logiciel sera simplement chargé d’estimer l’âge des internautes, sans chercher à les identifier.

Pour la CNIL, ces deux systèmes ne sont pas “parfaits, mais ils peuvent être utilisés dès maintenant“. L’urgence semble aujourd’hui de protéger les mineurs, quitte à trouver des solutions plus pérennes par la suite.

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5 commentaires
  1. > Concrètement, les internautes seraient contraints de posséder une webcam, et de l’activer avant d’accéder à un site pornographique.

    Excellente idée qui permet de préparer les esprits pour l’étape suivante : pour voir du contenu, contribuez dans la catégorie “amateur”..

  2. Bonjour,

    C’est clair que vu les sites, ça ne pouvait être que Facial…

    Cordialement,
    Lyzbeth d’Andrésy.

  3. Ça fait déjà pas mal de temps que la pornographie s’est déjà installée sur des plateformes qui n’ont rien de pornographique…

    Comme d’habitude, toujours à la ramasse et jamais là où il faut. La solution à la pornographie, c’est l’éducation sexuelle.

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