Mark Zuckerberg avait voulu jouer les précurseurs avec le métavers, force est de constater que le patron de Meta s’est montré plus prudent sur la question de l’IA. Le milliardaire a annoncé vendredi dernier dans une publication partagée sur Facebook, l’arrivée d’une nouvelle intelligence artificielle générative, capable d’écrire des textes à partir d’une simple commande. Des possibilités similaires au chatbot ChatGPT donc, pour un nouvel outil baptisé LLaMA, qui est l’abréviation de Large Language Model Meta AI.
Contrairement à ChatGPT, qui a fait son arrivée auprès du grand public il y a déjà plusieurs mois, LLaMA ne sera accessible qu’aux chercheurs et aux chercheuses issus du public ou de ma société civile, a précisé Mark Zuckerberg. Comprenez que dans un premier temps, l’intelligence artificielle de Meta ne sera pas commercialisée pour des plateformes tierces, ni même proposée au grand public.
Meta veut rester prudent
L’arrivée de ChatGPT sur le marché a bouleversé notre approche de l’IA. Microsoft a été l’un des premiers géants de l’industrie à réagir, en signant un partenariat avec Open AI pour prendre de court la concurrence. La technologie est désormais intégrée à son moteur de recherche Bing, à son navigateur Edge, et même à sa suite bureautique 365. Face à ce coup de pied dans la fourmilière, les contre-attaques se mettent en place, mais elles préfèrent jouer la carte de la prudence.
Quitte à ne pas être les premiers sur le marché, autant éviter la mauvaise presse qui entoure depuis plusieurs semaines ChatGPT et Open AI. Depuis le déploiement de la plateforme, l’entreprise a déjà fait parler d’elle pour sa faculté à livrer des informations erronées, et la fâcheuse habitude d’Open AI a embaucher des travailleurs africains sous-payés pour entraîner ses algorithmes. Logique donc, que Google joue la carte de la prudence avec Bard, et que Meta — contrairement à ses habitudes — se positionne prudemment sur la question.
LLaMA veut faire baver la concurrence
Lorsque l’on parle d’IA, les paramètres représentent — dans les très grandes lignes — le nombre de variables et le volume de données que le langage est capable d’analyser. Avec ses 65 milliards de paramètres, l’intelligence artificielle de Meta promet déjà de rivaliser avec celle de Google, qui en compte pourtant bien plus. En réduisant les variables pour gagner en vitesse de calcul, LLaMa serait aussi capable d’obtenir de meilleures performances que GPT-3 avec seulement 13 milliards de paramètres.
Reste que pour le moment, les promesses de Meta sont invérifiables. D’abord parce qu’il n’existe aucune norme standard pour mesurer la puissance d’une intelligence artificielle générative. Ensuite parce que LLaMA n’est pas encore accessible au grand public. Il faudra donc attendre encore quelques mois avant de déterminer si oui ou non, l’IA de Meta a les épaules pour détrôner ChatGPT.
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