Un an après l’annonce du rachat d’Activision Blizzard, Microsoft commence enfin à se faire des alliés dans cette course endiablée. Cette acquisition historique dans l’industrie du jeu vidéo inquiète les autorités en charge de la concurrence depuis les premiers instants.
S’en est donc suivie une bataille sans fin entre la firme de Redmond, les gouvernements et les autres acteurs de l’industrie afin de prouver si oui ou non ce rachat pourrait s’avérer dangereux. Pendant de longs mois, la balance semblait pencher du mauvais côté, mais voilà qu’une lueur d’espoir commence à apparaître pour le géant en charge de Xbox.
Certains concurrents commencent enfin à rejoindre le navire grâce à des partenariats avantageux. Microsoft compte bien gagner la confiance de ses pairs et pour cela, rien de mieux que d’offrir ses licences. Hier, nous apprenions la signature d’un contrat exclusif pour apporter Call of Duty sur console Nintendo.
Si cette bonne nouvelle fleure bon la console next-gen pour la firme de Kyoto, c’est avant tout un premier pas en avant pour exporter les licences Xbox sur d’autres plateformes. Il n’aura pas fallu plus longtemps pour que les alliances s’enchaînent. Lors d’une audience accordée à la Commission Européenne à Bruxelles, le président de Microsoft Brad Smith a dévoilé un second contrat avec Nvidia.
Xbox prêt à perdre son monopole dans le cloud
En plus de partager ses licences et celles d’Activision Blizzard avec Nintendo pendant 10 ans, Microsoft en fera de même avec Nvidia pour apporter les versions PC de titres Xbox sur GeForce NOW. La position dominante de Xbox en termes de cloud gaming inquiétait les autorités dans le cadre du rachat. En ajoutant des franchises cultes à son Game Pass Ultimate via cette acquisition, la concurrence sur cette branche de l’industrie aurait pu être déloyale si l’on en croit les experts.
Conscient des inquiétudes et de sa position difficile face aux autorités, Microsoft est visiblement prêt à tout pour montrer patte blanche, même à s’allier avec son plus grand concurrent pour les jeux dans le cloud. Au cours de l’audience, Brad Smith a tenu à rappeler que ces accords avec Nintendo et Nvidia offriront un accès exclusif aux jeux concernés pour 150 millions de consoles et périphériques supplémentaires.
With today’s agreements with NVIDIA and Nintendo, we will bring Call of Duty to 150 million new devices. That will serve consumers AND advance competition. https://t.co/koCNCiWOYI
— Brad Smith (@BradSmi) February 21, 2023
Ces mêmes avantages auraient été proposés à Sony qui n’a pas encore accepté. Est-ce que le constructeur de la PlayStation restera sur ses positions pour mettre fin au rachat ? Pour le moment, les solutions offertes par Microsoft ont déjà de quoi rassurer les plus inquiets. Les derniers moments décisifs sont en train de se jouer, il n’y a plus qu’à attendre le verdict. On s’imaginerait presque jouer au prochain Call of Duty sur une hypothétique Switch 2…
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Attitude hermétique totalement incompréhensible et absurde de la part de Sony qui, plutôt que rechercher les meilleurs compromis face à un Microsoft complètement ouvert multipliant les opportunités d’alliances, reste borné et manifestement réfractaire à toutes solutions en prenant de plus en plus le risque de jour en jour non seulement de se retrouver plus isolé que jamais, mais de plus, de se voir au final avec aucune solution d’où Sony aurait pu ressortir doté de quelques avantages non négligeables.
Je ne suis pas sûr que Sony ait intérêt à continuer dans cette voie face à Microsoft. On n’attaque pas un Orque Épaulard quand on est une sardine.