« Qui n’a pas reçu de faux SMS sur le compte formation, sur Ameli, sur la Sécurité sociale, sur les vignettes Crit’air ? C’est tout simplement insupportable », déplore le ministre délégué chargé de la Transition numérique, sur franceinfo. Et Jean-Noël Barrot ne se trompe pas, les arnaques se multiplient et elles sont toujours plus élaborées. Ces derniers jours, des abonnés aux pass Navigo ont reçu un faux mail alarmant tandis que des escrocs tentent de tirer profit des séismes en Turquie et en Syrie. Face à ces menaces, le gouvernement dit stop et prépare un nouvel outil : le filtre « anti-arnaques ».
Comment fonctionne ce filtre anti-arnaque ?
Pour Jean-Noël Barrot, ce filtre sera « un rempart contre les arnaques aux faux SMS » et il verra le jour d’ici fin 2023. Il alertera les internautes qui cliquent sur un lien amenant vers un site frauduleux, explique le ministre délégué chargé du Numérique. Ce filtre sera là pour prévenir « l’internaute ou l’usager lorsqu’il s’apprête à se diriger vers un site qui a été identifié comme un site à arnaques ». Et d’ajouter : « Vous aurez la liberté d’y aller mais vous aurez reçu un avertissement ».
La solution du gouvernement s’appuierait sur une « liste rouge » créée par les opérateurs télécoms. Le fonctionnement pourrait être collaboratif, un peu comme ce que propose Orange avec son application Orange Téléphone pour lutter contre les arnaques téléphoniques. « Nous travaillons à ce que, à l’horizon de la Coupe du monde de rugby [septembre 2023, NDLR], une première version soit disponible », précise Jean-Noël Barrot. Il s’agirait d’une « version expérimentale, pour qu’elle soit enrichie et qu’elle puisse être généralisée à l’horizon des Jeux olympiques de 2024 ». En effet, les événements internationaux s’accompagnent d’une hausse des arnaques.
Une promesse d’Emmanuel Macron
Le timing n’est donc pas choisi au hasard et ce filtre était d’ailleurs une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Le député Renaissance des Côtes-d’Armor, Éric Bothorel, avait alors apporté quelques précisions sur ce dispositif. « Il filtrera préventivement les adresses internet correspondant à des sites malveillants connus afin d’éviter qu’un internaute peu averti ne télécharge des logiciels infectés (rançongiciels, virus, spyware dispositifs de phishing) ou ne reçoive par la suite des emails piégés ».
Il filtrera préventivement les adresses internet correspondant à des sites malveillants connus afin d’éviter qu’un internaute peu averti ne télécharge des logiciels infectés (rançongiciels, virus, spyware dispositifs de phishing) ou ne reçoive par la suite des emails piégés. 2/3 pic.twitter.com/gxymPkh7il
— Éric Bothorel (@ebothorel) March 17, 2022
Le gouvernement prévoit également de proposer le « cyberscore ». À l’image du NutriScore, « il s’agit pour les sites internet qui sont les plus consultés par les Français, d’avoir un indicateur qui va du vert au rouge et qui précise à l’internaute si les données personnelles ou si les données de paiement qu’il va déposer sur ce site sont bien sécurisées ». En cours de développement, le dispositif verra le jour avant la fin de l’année 2023.
En plus de ces outils, le ministre délégué chargé de la Transition numérique rappelle qu’il faut « adopter un certain nombre de gestes barrières en ligne ». Sur Le Journal du Geek, on vous rappelle régulièrement les bons gestes à suivre pour éviter les arnaques.
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Aussi efficace que bloctel ?
Aussi performant qu’hadopi ?
Que d’argent gaspillé.
Encore un conseil Mc Kinsey..
Si ça pouvait aussi faire se barrer tous ces publireportages et faux tests qui pullulent le net ou au moins si ça pouvait être viré de la catégorie science de google actu… ça serait aussi une bonne chose.