Intronisé coach du Stade de Reims le 13 octobre dernier, Will Still ne devait pas rester très longtemps à la tête de l’équipe champenoise. En quête d’un nouvel entraîneur, le club a finalement conservé son jeune coach au parcours atypique. À seulement 30 ans, il est le plus jeune entraîneur du Top 5 européen, comme l’expliquait Eurosport en début de mois. À son âge, certains vivent d’ailleurs leurs meilleures années de footballeur et son capitaine, Yunis Adbelhamid, a même cinq ans de plus que lui.
Will Still n’a pas atteint les sommets en tant que joueur, mais l’entraîneur du Stade de Reims n’aura mis que quelques semaines à se faire un nom dans le paysage du football français. Le jeune entraîneur anglo-belge n’a d’ailleurs pas encore sa licence pro UEFA pour officier sur un banc de touche de ce niveau. Tant pis, les dirigeants ont décidé de croire en lui et de payer 25 000 euros d’amende par match pour le conserver.
Comme entraîneur, il ne connaît presque pas la défaite
Depuis qu’il est à la tête de l’équipe rémoise, il ne connaît pas – ou presque – la défaite et présente un bilan impressionnant de 6 victoires et 7 nuls en 13 rencontres de Ligue 1. Il a notamment tenu en échec le Paris Saint-Germain, ramenant 1 point du Parc des Princes le 29 janvier dernier. Son seul accroc est une défaite en Coupe de France, le 8 février contre Toulouse. Pour le reste, la méthode Will Still impressionne et le jeune homme s’était déjà distingué dans le championnat belge. Il était devenu, à 28 ans, le plus jeune entraîneur de l’histoire de la Jupiler Pro League (équivalent de la Ligue 1 en Belgique). Cerise sur le gâteau, son attaquant Folarin Balogun domine le classement des buteurs du championnat avec 15 buts en 22 matchs.
Si on vous parle aujourd’hui de Will Still, ce n’est pas seulement pour ses débuts très prometteurs à la tête de Reims. En réalité, c’est parce que l’entraineur est aussi un geek passionné de Football Manager. Alors adolescent, il a passé des nuits blanches devant la célèbre simulation de gestion footballistique. Une passion dévorante, née avec les prédécesseurs de Football Manager, qu’il raconte dans une lettre publiée par Coaches’ Voice.
Will Still est un grand fan de Football Manager
« Je n’avais jamais pensé que Football Manager avait eu une influence sur ma carrière dans la vie réelle, mais en y repensant maintenant, c’est le cas. Je faisais une fixation sur ce jeu quand j’étais enfant, et le fait d’y jouer a probablement allumé en moi la flamme que j’ai maintenant en tant qu’entraîneur sur le banc de touche », indique Will Still. « J’étais obsédé par ce jeu en grandissant. Mon frère et moi y jouions sans relâche. Nous n’avions pas droit à une PlayStation, alors nous jouions à Football Manager sur l’ordinateur familial ».
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Les amateurs de la série ne le savent que trop bien, Football Manager peut être un jeu très prenant. « Nous avons commencé à construire un groupe, à choisir une équipe, à organiser l’entraînement, à nous assurer que l’équipe allait dans la bonne direction – tous les détails. Il n’y avait rien de mieux que cela, même si c’était virtuel ! Et puis j’étais là, à le faire pour de vrai. Je me souviens que, lorsque j’étais à Saint-Trond [son premier poste dans un club professionnel, en tant qu’analyste vidéo], j’essayais de gagner la ligue avec eux dans le jeu également ! », se souvient-il.
Désormais à la tête de Reims comme entraîneur, il reconnaît ne plus avoir le temps de se plonger dans le jeu comme avant. Un parcours atypique pour ce passionné de ballon rond, qui connaît une ascension fulgurante dans le football.
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