Dell est le dernier exemple en date des difficultés du secteur informatique, après l’euphorie d’une crise sanitaire synonyme d’achats d’équipements en grand volume. La situation est désormais beaucoup plus compliquée, ce d’autant que s’ajoute la problématique de l’inflation qui réduit fortement les capacités financières des consommateurs et aussi des entreprises.
Les ventes de Dell ont plongé l’an dernier
Dell, un des principaux constructeurs de PC au monde, a annoncé la suppression de 6.650 postes, ce qui représente environ 5 % de ses effectifs. L’entreprise avait bien mis en place des mesures de réduction des coûts (gel des embauches, limitation des dépenses pour les déplacements…), mais ça ne suffit plus. Car dans un marché qui continue de se dégrader, il faut mettre en œuvre des mesures d’économies plus drastiques, a annoncé Jeff Clarke, le directeur des opérations de Dell.
Les activités de ventes et de services vont subir le plus grand nombre de licenciements, ainsi que l’ingénierie dédiée aux « offres prioritaires ». Les effectifs de Dell vont retrouver leur niveau d’il y a six ans. Ils compteront 39.000 personnes de moins qu’au début de la pandémie, en janvier 2020. La majeure partie du chiffre d’affaires de Dell (environ 55 %) repose sur les ventes de PC, et dans une période où la demande faiblit, c’est un handicap.
Dell mise de plus en plus sur les services, mais de manière insuffisante quand le contexte économique est vraiment défavorable comme c’est le cas en ce moment. Les livraisons du constructeur ont plongé de 16 % en 2022 par rapport à l’année précédente, et de 37 % au quatrième trimestre 2022.
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