En octobre 2021, Facebook annonçait à la surprise générale son changement de nom. La firme de Mark Zuckerberg entérinait sa nouvelle stratégie, visant à mettre le métavers au cœur de ses préoccupations. Le GAFAM est persuadé que l’avenir se jouera dans les mondes virtuels, et que cela ne concerne pas que les secteurs du divertissement. Ce bouleversement technologique, ce point de rupture, aura de nombreuses conséquences sur l’économie mondiale et l’emploi selon Laurent Solly, Vice-Président Europe Sud de Meta. L’arrivée des outils immersifs tels que la réalité virtuelle, augmentée ou mixte devrait créer des besoins salariaux importants dont Meta entend s’emparer dans nos vertes contrées.
Selon une étude publiée par Dell et l’Institut pour le futur, 85 % des emplois de 2023 n’existent pas encore. Les métavers pourraient quant à eux représenter plusieurs dizaines de milliers de postes d’ici sept ans. “C’est pour cela qu’il faut commencer à investir dès aujourd’hui.” Le groupe lance donc son Académie du métavers dans plusieurs villes françaises. Après Nice et Marseille, c’est au tour d’Aulnay-sous-bois d’inaugurer son centre de formation.
Depuis octobre 2022, une quinzaine d’apprenants s’essaient et explorent le métavers et ses outils. Ils se forment au métier de technicien support/assistance aux côtés d’intervenants. Après une phase de formation intensive de trois à quatre mois, ils ont d’ailleurs rejoint les effectifs de plusieurs entreprises partenaires. Au cours des 15 prochains mois, les apprenants vont pouvoir mettre toutes leurs nouvelles connaissances à profit lors d’une alternance. C’est le cas de Rudy, qui vient de rejoindre la SNCF. Le jeune homme de 26 ans est issu du milieu de l’automobile, mais a toujours eu une appétence pour le numérique. “C’était une passion. Plus jeune, j’aimais beaucoup les jeux vidéo. J’ai voulu découvrir ce que le milieu pouvait nous offrir. La formation proposée par Simplon était une bonne opportunité de concrétiser ce projet.”
“Il y a une dimension sociale dans le numérique”
Avec sa démarche, Meta ambitionne d’ouvrir les portes de son métavers à des profils divers et variés. “Les convictions que nous avons (chez Meta ndlr) sont très simple. La première, c’est que ces métiers sont les métiers de demain. La rupture technologique que représente le métavers va bouleverser les économies. Le devoir d’une entreprise, c’est évidemment – avec l’aide d’organismes de formation et de collectivités – de préparer les jeunes à ces métiers. La seconde, c’est qu’il faut inclure une dimension sociale dans le numérique. Il n’est pas réservé à quelques quartiers et grandes écoles.”
Pour Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, “La Seine-Saint-Denis est un des départements les plus jeunes en France. C’est un département dans lequel nous avons besoin de faire fonctionner l’ascenseur social. Les métiers du numérique sont des métiers d’ascenseur social puisqu’il a tout à créer et tout à apprendre. Il nous faut avoir une piscine de talents.”
Meta a profité de cette inauguration pour rappeler que d’autres ouvertures sont prévues à Montreuil et à Lyon au cours des prochaines semaines. Au total, une centaine d’élèves participeront à cette première année pilote.
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