Depuis la pandémie, le télétravail s’est imposé comme une habitude salutaire, mais surtout pérenne pour les salariés. Quelques années après les premiers confinements, travailler de chez soi est devenu la norme. Pour y voir plus clair, le National Bureau of Economic Research, un organisme privé américain qui s’intéresse à l’économie et au monde du travail a réalisé une vaste étude à l’échelle mondiale sur le sujet, et sans surprise, les bénéfices du télétravail sont nombreux.
Plus de temps, mais pas forcément pour soi
C’est l’un des principaux arguments en faveur du télétravail : avec 72 minutes de trajet quotidien économisées, les salariés gagnent plus d’une heure sur leur journée, et une sacrée tranquillité d’esprit. En France, le chiffre est légèrement en dessous de la moyenne mondiale, avec tout de même 62 minutes gagnées. À l’échelle mondiale, c’est la Chine qui sort grande gagnante, avec 102 minutes de transport économisé par jour.
Reste que ce temps supplémentaire ne sert pas qu’aux loisirs et au repos : selon l’étude, près de la moitié serait en fait allouée à du travail supplémentaire (44%), avec une augmentation significative des activités annexes (activité annexe, projet d’entrepreneuriat, etc). Le reste du temps économisé permettrait toutefois de profiter davantage de ses loisirs (26%), et de s’occuper de ses enfants et de ses proches.
D’autres avantages
Évidemment, le télétravail ne permet pas d’économiser que sur le transport. En restant à la maison, les salariés économisent aussi sur leur essence, les transports en commun, mais aussi sur les tâches quotidiennes. Il est toujours plus simple de lancer une machine ou un lave vaisselle en heures creuses quand on est déjà à la maison.
L’augmentation des frais d’électricité et de chauffage ne suffit pas à faire pencher la balance en défaveur du télétravail, d’autant plus que pour beaucoup, il est possible de déduire ces frais du net imposable au moment de remplir votre fiche d’imposition.
Des arguments en faveur du présentiel
Reste que le télétravail n’est pas du goût de tout le monde. D’abord parce qu’il faut être suffisamment équipé chez soi pour bénéficier de conditions optimales. Ensuite parce que pour les couples, l’étude du National Bureau of Economic Research révèle que la cohabitation forcée peut devenir un facteur de tensions (pour 83,3% des sondés). Les causes sont nombreuses, mais finalement pas surprenantes : manque d’intimité ou d’espace pour travailler correctement, besoin de prendre du temps pour soi… il vaut parfois mieux éviter de télétravailler juste à côté de votre moitié.
Selon une autre étude, cette fois menée par le Gensler Research Institute au Royaume-Uni, 48 % des sondés préfèrent travailler sur site afin de travailler plus efficacement, tout en ayant accès à plus d’outils de travail. En France, les avis divergent, mais le télétravail semble s’être imposé durablement dans nos habitudes de travail.
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