En juin 2021, Philips procédait au rappel d’appareils respiratoires utilisés pour le traitement de l’apnée du sommeil. Une opération lourde car ce sont des millions de ventilateurs qui doivent être retirés du marché, mais une opération tout aussi nécessaire : la mousse insonorisante présente dans les respirateurs s’est révélée être toxique pour les patients.
Des résultats en berne
Le groupe néerlandais a expliqué qu’une fois inhalée, cette mousse provoque des irritations, des maux de tête et pire encore, Philips a évoqué des risques de cancers à long terme… Depuis, l’entreprise fait face aux conséquences de ce rappel, non seulement pour son image de marque dans le secteur très lucratif de la santé (qui voudra acheter un appareil Philips après cette histoire ?), mais aussi pour ses finances.
Ce rappel des appareils respiratoires coûte extrêmement cher et représente la quasi-totalité des pertes enregistrées par Philips au dernier trimestre 2022 (l’entreprise a perdu 105 millions d’euros, alors qu’elle avait enregistré un bénéfice de 151 millions l’année durant la même période). Sur l’ensemble de l’année dernière, les pertes se montent à 1,6 milliard d’euros, contre des bénéfices nets à hauteur de 3,3 milliards en 2021.
Ce mauvais bilan pousse Philips à se restructurer en supprimant des postes. En octobre dernier, la direction annonçait 4.000 licenciements, soit 5 % des effectifs (qui se montent à 80.000 personnes dans le monde). La société prévoit un nouveau plan social qui va supprimer 6.000 emplois supplémentaires d’ici 2025. Il s’agit pour Philips d’améliorer ses résultats financiers. Il lui faut aussi retrouver la faveur de sa clientèle : l’entreprise veut faire passer le message qu’elle cherche à renforcer la sécurité des patients. Un long chemin périlleux…
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