Depuis le retour de Bob Iger en tant que PDG de Disney, l’avenir proche de l’empire américain se teinte d’incertitude, surtout côté employés. En novembre dernier, l’homme d’affaires qui a repris la direction de l’entreprise après une pause de deux ans avait prévenu qu’il entendait restructurer certains points, et notamment revenir sur les décisions prises par son prédécesseur Bob Chapek. Cela passerait notamment par une série de licenciements, rapporte le site de Deadline.
L’ère Bob Chapek est terminée
Selon le média américain, Disney aurait pour projet de fusionner ses différents services marketings, dans le cadre d’un projet de restriction budgétaire, mais aussi de cohérence sur la communication de ses marques. La division Disney Media and Entertainment Distribution (DMED) pourrait de son côté, fermer ses portes. Jusqu’à présent dédiée à la supervision de certaines opérations publicitaires au sein du groupe, la branche avait déjà essuyé le licenciement de son ancien directeur général Kareem Daniel à l’automne dernier.
Sous Bob Chapek, les sociétés de production travaillant avec Disney devaient avancer les dépenses liées à un projet. Ce n’est qu’une fois ce dernier terminé qu’elles étaient alors en mesure de demander un remboursement de leurs frais de production à la DMED. En modifiant en profondeur la structure de son entreprise, et notamment en supprimant la DMED, les décisions de Bob Iger pourraient – théoriquement – permettre au géant du divertissement de revoir sa cote à la hausse sur le marché boursier.
Reste que l’avenir des personnes travaillant au sein de ce département pourraient être très impactées par les nouvelles directives de l’entreprise. Fondée en 2018, à l’époque sous le titre de Walt Disney DTCI (Direct-to-Consumer & International), la branche DMED compte aujourd’hui plus d’un millier d’employés, à l’avenir plus qu’incertain. La plupart – dont certains dirigeants – pourront sans doute être redistribués entre d’autres services existants.
Parallèlement, Disney prévoirait d’augmenter le flux de production de Disney Television Studios, notamment en rapprochant certaines chaînes déjà sous son joug. L’idée concerne 20th Television, 20th Television Animation, ABC Signature, FX Productions, Searchlight Television ou encore Walt Disney Television Alternative, et elle pourrait encore une fois, induire de nombreux licenciements côté employés.
C’est la crise pour tout le monde
Cette décision, bien que dangereuse pour Disney, concerne en réalité tous les géants américains, et plus particulièrement les multinationales. Au début de l’année, Amazon confirmait la suppression de 18 000 postes, dont certains en Europe. Microsoft et Meta ont rapidement suivi, et les choses pourraient s’accélérer au fur et à mesure que la crise persiste. Le géant du divertissement n’est visiblement pas épargné par la crise, alors même que l’entreprise écrasait littéralement la concurrence au box-office 2022.
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