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Le premier vol d’une fusée française privée n’est plus très loin

L’entreprise Latitude espère faire voler la première fusée privée française de l’histoire en 2024. Les tests moteurs ont déjà eu lieu.

Produire une fusée privée à la manière de SpaceX est un pari relevé. Dans l’industrie du « New Space » rares sont les sociétés qui osent baser leur business model sur la fabrication d’un lanceur. C’est pourtant le cas de Latitude (ex-Venture Orbital Space). L’entreprise vient d’ailleurs de communiquer sur les premiers tests de son moteur Navier.

Entièrement réutilisable et réallumable, il a été construit avec une imprimante 3D des luxembourgeois Saturn Technologies. Ces expérimentations au sol, menées depuis le pas de tir écossais de Saxa Vord, ont validé la robustesse, mais aussi la capacité de Navier à s’éteindre avant de se rallumer.

Premier vol pour la fin d’année 2024 ?

Le potentiel de son projet étant maintenant confirmé, la jeune société basée à Reims se tourne avec confiance vers l’avenir. L’année 2023 devrait être dédiée au développement, avant que 2024 ne marque les premiers lancements. Au cours des 12 mois à venir, les ingénieurs de l’entreprise devraient notamment travailler sur la deuxième version du moteur Navier alimenté par un mélange oxygène liquide-kérosène.

Dans le même temps, Stanislas Maximim, PDG et co-fondateur de Latitude cherchent de nouveaux investisseurs. Une troisième levée de fonds qui devrait permettre à Latitude de voir l’avenir plus sereinement. Le fonds Expansion, créé par Charles Beigbeder, devrait renouveler sa confiance en la société rémoise.

Le Crédit Mutel et BPI France pourrait également se joindre au projet lui qui étaient déjà présent dans le tour de table mené en juin 2022. À l’époque, la start-up avait réussi à rassembler plus de 10 millions d’euros.

Rentre l’orbite accessible

Avec sa fusée de 17 mètres de haut, la société Latitude veut proposer une mise en orbite rapide et fiable. Dans un premier temps l’entreprise souhaite se concentrer sur de petits satellites de moins de 100 kg sur des trajectoires classiques jusqu’à 700 km autour de la Terre.

Mais Stanislas Maximin a de grandes ambitions et espère baisser encore davantage les coûts de production, permettant à Latitude d’être deux à trois fois moins chère que la concurrence. À terme, le prix du kilo de charge utile pourrait passer sous les 10 000 dollars. Aujourd’hui des compagnies comme Rocket Lab (l’une des solutions les plus abordables du marché) proposent des services autour de 50 000 dollars par kilogramme. Avec une pros

Avec de telles propositions commerciales, elle ne devrait pas avoir de mal à trouver des clients. Latitude devrait justement communiquer sur de premières lettres d’intentions dans les prochaines semaines.

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