Des chercheurs de l’université de Sun Yat-sen et Zhejiang en Chine viennent de mettre au point un robot capable de se « liquéfier » en quelques secondes. Disposant d’aucun moteur, les scientifiques ont basé cette expérience sur les lois du magnétisme de Maxwell. Grâce à un champ magnétique, le robot est capable de se réchauffer et ainsi de fondre.
Un robot mi-liquide, mi-solide
Une fois à l’état liquide, il prend la forme de son contenant avant de mettre fin à l’action de son champ magnétique, rendant au robot un aspect rigide. Si les inspirations sont nombreuses dans les films de science-fiction, les chercheurs assurent avoir utilisé un procédé proche du concombre de mer ou de la pieuvre. Ces deux animaux marins sont capables de faire varier la rigidité de leur peau en quelques secondes, en fonction des circonstances.
Afin de rendre le robot liquide, les scientifiques avaient besoin d’utiliser un métal avec un point de fusion bas. Le gallium, avec sa température de liquéfaction de 29,8 °C était à ce titre le candidat idéal. Les chercheurs ont donc enfermé des microparticules ferromagnétiques dans le métal afin de faire fonctionner le robot.
Cette première démonstration n’est encore qu’un début dans le développement des nanorobots et cette industrie devrait prendre de plus en plus d’ampleur dans les prochaines années. Selon Ray Kurzweil, directeur de l’ingénierie chez Google, les premiers robots médicaux de cette nouvelle génération devraient voir le jour en 2030.
Des utilisations médicales ?
Si l’exemple de robot liquide cité ci-dessus ne peut pas aider à l’avancée de la médecine (le gallium étant toxique pour l’Homme), l’idée d’avoir un robot capable de se liquéfier à volonté est une proposition très intéressante pour les soins de demain. Les chercheurs ont notamment imaginé qu’ils pourraient enfermer le principe actif d’un médicament directement dans le robot.
Une fois arrivée dans la zone à traiter, le médicament serait relâché par le robot, avant que ce dernier ne fonde et ne se dissout dans les selles. Mais un tel robot, métallique, pourrait présenter des avantages considérables pour soigner les fractures et autres soucis osseux. Avec sa capacité à se liquéfier et prendre la forme de ce qui l’entoure, il serait capable de venir « souder » un os en quelques minutes.
Dans sa version prototype, le robot est déjà capable de filer à plus de 1,5 m/s (5,4 km/h) et soutenir des poids d’une trentaine de kilogrammes. Des évolutions de ce robot devraient arriver dans les prochaines années, améliorant encore les capacités de ce dernier.
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